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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 17:54
Vayishlah 1995

 

 http://www.toumanitou.org/toumanitou/la_sonotheque/parasha/vayichlah_serie_1995/cours_1

Face A

 

Si vous avez des questions à poser sur la Parashah ?

Q : On comprend bien à un moment qu’Ishmaël a fait Teshouvah quelle était sa faute ?

R: la haine contre Ist’haq.

Q: C’est marqué ?

R: Cela se déduit du texte.

Q: Pour Essav c’est plus clair c’est écrit ?

R : Essav a fait une moitié de Teshouvah : vis-à-vis de son père, non de sa mère.

Pour Ishmaël c’est Parashat ‘Hayey Sarah chapitre 25:8-9

A la mort d’Abraham :

 

וַיִּגְוַע וַיָּמָת אַבְרָהָם בְּשֵׂיבָה טוֹבָה, זָקֵן וְשָׂבֵעַ; וַיֵּאָסֶף, אֶל-עַמָּיו

Vayigva vayamot Avraham beseyvah tovah zaken vesavea vaye'asef el-amav

Abraham défaillit et mourut, dans une heureuse vieillesse, âgé et satisfait; et il rejoignit ses pères.

 

וַיִּקְבְּרוּ אֹתוֹ יִצְחָק וְיִשְׁמָעֵאל, בָּנָיו, אֶל-מְעָרַת, הַמַּכְפֵּלָה:  אֶל-שְׂדֵה עֶפְרֹן בֶּן-צֹחַר, הַחִתִּי, אֲשֶׁר, עַל-פְּנֵי מַמְרֵא

Vayikberu oto Yitschak veYishma'el banav el-me'arat haMachpelah el-sedeh Efron ben-Tsohar hachiti asher al-peney Mamre.

Il fut inhumé par Isaac et Ismaël, ses fils, dans le caveau de Makpéla, dans le domaine d'Efrôn, fils de Çohar, Héthéen, qui est en face de Mambré

 

Le fait qu’Ismaël laisse passer Isaac devant lui montre qu’il a fait Teshouvah vis-à-vis d’Isaac. Il suffit de voir quel est le contexte. Cela se passe à ’Hévron et Ishmaël revient de Mitsraïm, où il se trouvait avec Agar, pour l’enterrement d’Abraham ; et il fait passer Isaac devant lui et donc il reconnait qu’Isaac est chez lui à ’Hévron. On n’en est pas encore là mais toutes les données du problème sont en place. Ne pas oublier que Qriat Arba a été fondée par Mosheh Dayan pas par le Likoud. Quoiqu’il en soit ce qu’annonce la Torah dans la vie de Patriarches, c’est que lorsqu’Ishmaël reconnait qu’Israël est chez lui sur la terre d’Abraham, c’est là qu’Ishmaël a fait Teshouvah. Et il disparait. Ce sont des choses qui nous dépassent, qui dépassent non pas notre entendement mais notre expérience. Que peut signifier cet enseignement que ce que représente Ishmaël dans l’histoire, c’est-à-dire l’islam, va disparaître ? De même l’espérance et la prophétie qu’à la fin des temps les Goyim reconnaîtront le Dieu d’Israël ? Qu’est ce que cela peut signifier ? Ce n’est que lorsque les événements arriveront que l’on sera capable de les diagnostiquer.  

Le fait que les événements soient annoncés est le déroulement des conséquences de ce qui se passe dans les commencements de chaque époque historique. Et par conséquent, à partir du moment où l’époque d’un processus historique tel que que les Prophètes l’ont découpé dans l’histoire du temps, est déclenché, alors il se déroule jusqu’à son achèvement mais personne ne sait comment, sous quelle forme, et dans quel détail...

Maîmonide l’a codifié dans le Mishnei Torah : tout ce que les Prophètes ont prophétisé est pour la fin des temps (de l’exil et du retour à Sion et non dans la perspective de fin du monde comme dans la lecture chrétienne).

 

On avait étudié une fois la raison pour laquelle Ishmaël a été séparé d’Isaac : Sarah a vu qu’il était Métsa’heq, il riait au présent, alors que Yits’haq « il rira », est le rire au futur. ‘Hazal mettent en évidence le contenu de ce rire : les trois grandes fautes :

Guilouï arayot.

Shif’hout damim.

Avodah zara.

Celui qui se satisfait du monde tel qu’il est au présent, avec son bien et son mal, est sur le chemin d’être Rashâ.

Avodah Zara dans la relation avec Dieu. 

Shif’hout Damim dans la relation à autrui.

Guilouï Arayot dans la relation à sa propre dignité.

 

Etre celui qui rit au présent c’est être dans le cas de devenir le Rashâ de ces 3 catégories.

 

Il faut comprendre pourquoi les 2 enfants d’Abraham sont nommés d’après le rire. Its’haq le rire au futur : quand le monde sera tel qu’on aura le droit de rire. Et Ishmaël celui qui rit au présent. Cela nous explique sa disqualification. Ils ont en commun le rire. Abraham a enseigné que le monde possède un Créateur. Donc le salut est possible, donc la joie est possible, donc le rire est possible...

Les deux connaissent cela mais de deux manières radicalement différentes. L’un dans la perspective messianique de la fin des temps c’est Its’haq « Il rira » au futur. L’autre qui se satisfait de l’état du monde dans son état présent. Ce qui reste compatible avec la théologie musulmane. 

Il y a un abime entre ces deux fois d’Abraham. La première qui est celle encore araméenne (de Abram) dont a hérité Ishmaël : se satisfaire du monde tel qu’il est, remerciant le Créateur pour le monde tel qu’il est maintenant : Olam Hazé. Ce n’est pas la foi d’Israël pour lequel le Créateur a créé Olam Hazéh comme Prozdor antichambre, vestibule, du Olam haba. En réalité, Dieu a réduit le Olam haba et l’a réduit aux dimensions de Olam hazéh et en cela il s’est détraqué de telle sorte que l’on puisse le mériter et aller vers Olam haba. Rien à voir avec l’islam qui reconnait le monde tel qu’il est comme créé. Il y a bien sûr un monde tel qu’il est transfiguré qui est le paradis d’Allah.

 

Rabbi Shimon bar Yo’haï qui cite l’enseignement de ses maîtres concernant les trois fautes va objecter en disant : comment est-il possible que dans la maison d’un tel Tsadik comme Abraham il y ait de telles fautes ? Cela nous enseigne que quand Ishmaël est dans la maison de son père, il n’est pas comme cela, et que le rire n’est que celui de la controverse avec Isaac.

Si la controverse avec Isaac cesse, Ishmaël a achevé sa Teshouvah.

On est en plein dans la problématique en question. La grande cassure de la société israélienne actuelle c’est que la moitié, voire l’immense majorité, du peuple, attend qu’Ishmaël fasse Teshouvah, alors que l’autre moitié a décidé que c’est Israël qui doit faire Teshouvah vis-à-vis de Arafat… (rires…)

Le 1er sionisme qui avait pour objectif de faire un état juif en Erets Israël vient de s’achever.

Le 2ème sionisme qui vient d’apparaitre a pour objectif de faire un état arabe en Israël…

 

Ceci dit pour Essav la Teshouvah n’a pas la même issue puisque Ishmaël Tsadik est une notion cohérente : Ishmaël n’a pas à devenir Israël pour être Tsadik. Il peut l’être en faisant Teshouvah.

Or, Ishmaël fait Teshouvah vis-à-vis d’Abraham avec l’islam mais il lui manque la Teshouvah vis-à-vis d’Isaac. Tandis que si Essav fait Teshouvah il devient Jacob et disparait en tant qu’Essav. Essav Tsadik n’existe pas. Cela c’est Israël par Joseph. C’est pourquoi notre conflit avec la chrétienté n’a pas du tout la même problématique qu’avec l’islam.

Le conflit avec l’islam s’arrange dès que la terre Israël est reconnue comme la terre des Juifs.

Avec la chrétienté cela s’arrangera si les Juifs sont reconnus Israël comme tel. Et non pas les Romains.

 

Par conséquent, dans notre discussion avec les chrétiens, le problème est qu’ils se reconnaissent comme une diaspora d’Israël pour les Goyim mais pas comme Israël. Avec l’islam il n’y a pas de dialogue, cela n’existe pas. Tous les dignitaires capables de nous parler ont une peur terrible de se faire massacrer le lendemain. Si un jour il y a un dialogue il portera sur Erets Israël.

L’islam devra aménager sa théologie pour admettre que dans le monde il y a un état juif. Ce qui est un blasphème absolu pour eux puisque le monde doit être tout entier un état musulman.

 

Jacob et Esaü sont nés jumeaux. L’un a mal tourné mais s’il se retourne il redevient le jumeau de Jacob. Et le jumeau de Jacob c’est aussi Israël. La preuve c’est qu’ils se prennent pour Israël. Il y a quantité de commentaires du moyen-âge où les chrétiens définissent les Juifs comme Esaü.

 

Vayishla’h :

 

2 points d’étude :

 

les Malakhim que Jacob va envoyer à Esaü pour tenter de faire la paix alors qu’Esaü se prépare à la guerre : on voit à quel point cela ressemble aux événements de notre temps. Le sionisme commence avant mais avec les Juifs d’après la Shoah ces délégations ont eu lieu. Je vous cite quelques noms : Golda Méïr en Jordanie pour discuter avec Hussein : gaffe diplomatique vis-à-vis des arabes : on envoit une femme alors ils ont dit non. Avant même la formation de l’état d’Israël, il y a eu des tentative de dialogue et d’accord entre l’agence juive et les dignitaires arabes de la région dont la plupart étaient très favorables à un état sioniste au moyen orient, sachant que cela aménerait la propérité pour les arabes et puis cela a mal tourné. Parce que je crois que les chrétiens surtout anglais ont voulu l’empêcher. A la tête de la ligue arabe, un officier anglais... etc.  On verra la prière de Jacob à ce moment-là.

 

la lutte avec l’ange d’Esaü et la nomination du nom Israël et la confirmation par Dieu lui-même.

 

Chapitre 32  verset 4 :

וַיִּשְׁלַח יַעֲקֹב מַלְאָכִים לְפָנָיו, אֶל-עֵשָׂו אָחִיו, אַרְצָה שֵׂעִיר, שְׂדֵה אֱדוֹם

Vayishla’h Ya'akov mal'akhim lefanav

Et Jacob envoya des malakhim des envoyés des missionaires (chargés de mission avec le mot de melakhah soujacent) devant lui…

 

Mal’akhim:

Le Melekh est le « duce », le « mealekh » celui qui marche devant, le guide qui est devant

Tandis que le Malakh est un missionaire un chargé de mission, un envoyé.

Lefanav

« Devant lui » : une répétition

C’est pour dire qu’il vient après : ce n’est pas qu’il envoit une délégation.

el-Essav a’hiv Vers Essav son frère.

Midrash 1 : bien qu’il soit Esaü c’est quand même son frère

Midrash 2 : il voulait aller vers son frère mais il trouve Esaü…

Artsah Se'ir Vers Seïr.

Séïr qui est le pays de Esaü qui se trouve au Sud de la Jordanie et des deux côtés du Jourdain.

Les terres sont d’ailleurs rouges et s’appelle Edom, sûrement parce qu’elles sont férugineuses.

Sdeh Edom Le champ d’Edom.

 

On observe de suite le dédoublement des indications dans les versets :

 

וַיְצַו אֹתָם, לֵאמֹר, כֹּה תֹאמְרוּן, לַאדֹנִי לְעֵשָׂו:  כֹּה אָמַר, עַבְדְּךָ יַעֲקֹב, עִם-לָבָן גַּרְתִּי, וָאֵחַר עַד-עָתָּה

Vayetsav otam lemor

Il leur ordonna en disant

Koh tomroun ladoni le-Esav

Ainsi vous direz à mon maitre à Esaü

Koh amar avdekha Ya'akov

Ainsi a dit ton serviteur Jacob.

 

On devra élucider le pourquoi de cette appellation d’Essav par Jacob : « Adoni ».

Et Jacob se prosterne devant Esaü. Jacob Gordin qui a vécu l’exil des Juifs européens en Europe centrale de Russie et d’Allemagne a très bien décrit cela : on était en train de sortir de cela, pas complétement mais presque : une attitude de Jacob devant Esaü c’est-à-dire d’Israël en exil vis-à-vis des nations, une stratégie des courbettes, la statégie politique des Juifs de cour. Le négociateur envoyé par la commmunauté qui devait toujours adopter l’attitude d’esclave à la cour pour défendre la communauté... La même chose pour les juifs séfarades devant les sultans qui devaient commencer par embrasser la babouche du sultan…

 

Jacob se courbant devant Esaü préfigure la situation des Juifs dans l’exil. Ce n’est que depuis qu’il y a l’état d’Israël que les Juifs sont des Juifs redressés. Mais ils ont été des Juifs courbés pendant tout le temps de l’exil. Le message est très dure pour Jacob qui se prosterne devant Esaü. Et qui l’appelle « Adoni », « mon seigneur », « mon maître ».

 

Il y a un lien avec ‘Hanoukah enseigné par les commentateurs : un Juif, Mardochée, a refusé de se courbé devant Haman. Mardochée descend de Benjamin pas encore né lors des prosternations de son père et de ses frères devant Esaü. La descendance de Benjamin est celle qui nous permet de redresser la tête.

 

  כֹּה אָמַר, עַבְדְּךָ יַעֲקֹב

Koh amar avdekha Ya'akov

ainsi a dit ton serviteur Jacob:

 

De nouveau un doublet:

 

עִם-לָבָן גַּרְתִּי, וָאֵחַר עַד-עָתָּה

im-Lavan garti va'e’har ad-atah.

J’ai séjourné chez Laban et j’ai tardé jusqu’à présent…

 

De nouveau ce doublet.

 

וַיְהִי-לִי שׁוֹר וַחֲמוֹר, צֹאן וְעֶבֶד וְשִׁפְחָה; וָאֶשְׁלְחָה לְהַגִּיד לַאדֹנִי, לִמְצֹא-חֵן בְּעֵינֶיךָ

Vayehi-li shor va’hamor

J’ai acquis taureau et âne

Tson

Troupeau

Ve'eved veshif’hah

Et serviteurs et servantes

Va’eshle’hah lehagid ladoni

Et j’ai envoyé pour raconter à mon maître

Limtso-‘hen be'eyneycha

Pour trouver grâce à tes yeux.

 

Une difficulté : il veut lui envoyé une délégation de paix, or la colère et la frustration d’Esaü est à cause de la bénédiction que Jacob avait pris d’Esaü, et voilà que Jacob semble s’en vante en faisant part de sa réussite. Cela excite sa colère, c’est tout le contraire. Cela ressemble à l’insouciance des juifs en milieu chrétien.

 

En réalité ce que Jacob veut lui dire c’est que la bénédiction des biens matériel prévue pour Esaü par Isaac mais qui par la stratégie de Rivqah est donnée à Yaaoqov, les biens qui viennent du ciel et de la terre, il veut lui dire qu’il les a obtenu par son propre travail et non par bénédiction.

 

Le plan de Isaac, puisque Esaü a choisi ce monde-ci, était de le bénir pour ce monde-ci, afin qu’il partage avec Jacob ; et puisque Jacob a choisi pour le monde à venir, le bénir pour le Olam Haba qu’il partagera avec Esaü.

 

Rebbecah connait la clause d’amour fraternel qui n’est pas remplie. La mère sait que les frères ne s’aiment pas.  Restent 4 possibilités : 

 

soit Esaü reste Esaü et Jacob reste Jacob et dans les deux cas, c’est l’échec puisqu’il faut unifer ces deux mondes,

 

soit un Esaü qui se prend pour Israël : la voix c’est la voix de Jacob et les mains sont les mains d’Esaü : ce que la chrétienté a réussi dans l’histoire : la première rencontre avec un curé est la rencontre d’un romain qui parle comme un hébreux citant la bible avec une voix empruntée. Le curé citant la bible cela fait froid dans le dos, c’est la terreur d’Isaac : les chrétiens ont inversé leur croix et en ont fait une épée...

 

C’est pourquoi Rivqah réussit cela que Jacob qui a pour vocation la vie spirituelle assume aussi les tâches de la vie matérielle et c’est cela Israël. C’est le grand débat entre l’Israël des israéliens et les Juifs des communautés juives de l’exil. Ces communautés juives de l’exil se définissent comme Israël voués à l’esprit et la matière est laissée aux Goyim chez lesquels ils vivent. Alors qu’Israël c’est Jacob qui réussit les tâches de Esaü, c’est-à-dire les tâches matérielles en tant qu’il est Israël. Le niveau Jacob et le niveau Israël sont toujours en tension : quand Jacob a peur des tâches matérielles, c’est le juif du ghetto. Lorsque Jacob réussit les tâches d’Esaü et reste Tsadik c’est Israël.

 

Le Gaon de Vilna a fait lire le verset dans ce sens là ; « haqol qol Yaaqov ve hayadim zeh ha Essav, zeh hou Israël » lorsque la voix c’est la voix de Jacob et les mains sont les mains de Esaü, les deux sont kashers c’est cela Israël.

 

Ces deux tâches dans la descendance de Jacob  sont réparties entre Judah et Joseph. Joseph a fait la preuve qu’on peut être un Esaü Tsadik c’est pourquoi il est appelé dans le Midrash « Sitno shel Essav ». Le Satan, l’adversaire de Esaü.

 

Essav est disqualifé tant que nous avons Joseph – c’est-à-dire l’homme de la matière mais Tsadik. Alors que Judah c’est l’homme de l’esprit. Et il faut que les deux soient ensemble pourqu’il y ait Israël. Judah séparé c’est le ghetto, Joseph séparé c’est le kibouts... Mais s’il y a les deux c’est Israël.

 

Rashi :

Vayishla’h Yaaqov Malakhim

Dans le Midrash, il y a une controverse.

1er enseignement, et 1ère thèse du midrash : Malakhim => shilou’hei bassar vadam des envoyés de chair et de sang. 2ème thèse : Malakhim Mamash.

Et Rashi choisi cet enseignement sans citer l’autre.

 

Question de méthode :

Quand il y a une controverse, que ce soit dans le Talmud ou dans le Midrash, c’est toujours la 1ère thèse qui est le Pshat. La controverse, à cause de causes à élucider, vient changer le sens et le remet à un niveau supérieur. Par exemple Beit Hillel et Beit Shamaï: le 1er enseignement est de Bet Shamaï et Beth Hillel s’oppose.

 

Ici, par conséquent, il faut traduire Malakhim par « envoyés de chair et de sang ».

Rashi cite Malakhim Mamash.

Il faut comme le font la plupart des commentateurs, justifier ce qui amène à ce 2nd enseignement : pourquoi des Malakhim Mamash ? C’est à cause de ce qui se passe avant.

 

2 versets précédents au début du chapitre 32 lorsque Jacob revient de chez Laban:

32 :2

וְיַעֲקֹב, הָלַךְ לְדַרְכּוֹ; וַיִּפְגְּעוּ-בוֹ, מַלְאֲכֵי אֱלֹהִים

VeYa'akov hala’h ledarko

Et Jacob alla sur son chemin

vayifge'ou-vo mal'akhey Elohim.

Et le heurtèrent des anges de Dieu.

 

Si la Torah a ici tenu à dire Malakhei Elohim pour dire des anges, alors c’est que Malakhim stam c’est bassar va dam. Cela justifie le 1er pshat du Midrash.

Seulement justement le Midrash va revenir en disant Malakhim mamash, parce que Jacob a envoyé de ces Malakhim-là à Esaü donc il s’agit bien de Malakhim mamash.

Et par conséquent, il faut maintenant justifier le Pshat : que voudrait dire Shilouh’ei Bassar VaDam ?

 

32 :3

וַיֹּאמֶר יַעֲקֹב כַּאֲשֶׁר רָאָם, מַחֲנֵה אֱלֹהִים זֶה; וַיִּקְרָא שֵׁם-הַמָּקוֹם הַהוּא, מַחֲנָיִם

Vayomer Ya'akov ka'asher ra'am

Et Jacob dit lorsqu’il les vit

Machaneh Elohim zeh

C’est un camp de Dieu

Vayikra shem-hamakom hahou Machanayim.

Et il nomma le nom de cet endroit ma’hsnayim (au duel).

 

Ma’haneh le camp 

Ma’hanayim les camps (au duel)

Rashi explique : parce qu’il y avait deux sortes d’anges : ceux d’Israël qui venaient accueillir Jacob et ceux de ’Houts Laarets qui avaient accompagné Jacob dans son retour. Il y avait un camp des Malakhim d’Erets Israël qui l’accueille et le camp de Malakhim ’Houts Laarets qui remontent et le camp des Malakhim qui viennent accueillir Jacob et qui descendent.

 

Ce sont ces Malakhim dans la logique de cette explication de Rashi que Jacob avait vu sur l’échelle. Dans l’échelle des anges (chapitre 28) la difficulté était que sur l’échelle les anges descendaient et montaient. Là-bas les anges de ‘Houts Laarets descendaient pour prendre Jacob avec eux et les anges de Erets Israël remontaient.

 

Problème : qu’est-ce qu’un ange ? Pourquoi une différence entre les anges de Erets Israël et les anges de ‘Houts Laarets ?

 

Une des explications de la Kaballah :

C’est une des notions les plus mystérieuses du Miqra.

Il y a une difficulté à comprendre la Torah même en comprenant l’hébreu.

Sans l’hébreu cela reste un mystère que les Goyim lisent et ils en comprennent ce qu’ils en comprennent…

 

Rabbi Akiba sur le 3ème verset de Shir HaShirim :

לְרֵיחַ שְׁמָנֶיךָ טוֹבִים, שֶׁמֶן תּוּרַק שְׁמֶךָ; עַל-כֵּן, עֲלָמוֹת אֲהֵבוּךָ

La bien-aimée dit au bien-aimé :

« Quant au parfum tes huiles sont bonnes et c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment » 

Les jeunes femmes ? Les Goyim.

 

Il raconte l’apologue suivant : 

Il va quand même chez le parfumeur et pendant que quelq’un d’autre achète, le parfumeur transvase d’un vase à l’autre et celui qui n’avait pas d’argent respire quand même le parfum. L’huile du parfum, il ne l’a pas mais le parfum de l’huile il l’a. Il y a donc un parfum du Miqra qui atteint les Goyim qui de loin ont respiré que le salut passe par là…

 

De Béreshit aux versets suivants, c’est incompréhensible. Encore plus si on lit ces traductions qui sont toutes fausses…  Il faut lire en hébreu.

 

La Bible parle des anges.

Et personne ne sait ce qu’est un ange, même pas les peintres italiens qui ont peint des Séraphins, et pourtant on fait comme si on comprenait... 

 

Un définition théologico-philosophique et une explication de la Kaballah :

L’ange c’est la volonté du Dieu Un qui s’applique à tel ou tel phénomène. L’ange de la guérison c’est Dieu lui-même s’occupant de guérir les malades. Il y a Tsimtsoum, réduction diminution sur un point de la Présence de la Providence, et ce point qui concerne tel ou tel phénomène ou tel ou tel homme...

…/…

lire la suite ici

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