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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 20:37

 

Pourim cours 7a (1979)

http://www.toumanitou.org/toumanitou/la_sonotheque/fetes_et_calendrier/pourim/cours_7

336 01

Durée : 46,5 minutes
Face A

 

…/…

 

Et Tossefot expliquent que c’est ce que Dieu dit à Israël :

Comme le pommier parmi les arbres de la forêt : de même que pour le pommier les fruits viennent avant les feuilles, de même mon bien-aimé Israël a dit Nasseh avant Nishmâ.

Tossefot donne une objection : ce n’est pas clair car jamais un pommier ne donne les feuilles avant les fruits. En réalité on l’apprend d’un autre verset que Tapoua’h c’est le cédrat – étrog.

 

Même en français le mot « pomme » renvoie à une catégorie de fruit. Pomme de pin, de terre… etc.

Effectivement, il y a des arbres à feuilles caduques et des arbres à feuilles persistantes.

Le cédrat est un arbre dont les fruits ne pourrissent pas, les fruits sont encore sur l’arbre et apparaissent les feuilles de la récolte suivante…

 

L’idée est la suivante : à l’abri du Nishmâ d’avant on prépare le Naasseh avant le Nishmâ d’après.

 

Le pshat est donc :

Kol Asher Diber Hashem Naasseh ! Tout ce que Dieu a déjà dit, nous allons le faire !

Parce qu’il y a quelques mitzvot données avant le Sinaï.

En particulier le Shabat donné à Mara avant le Maamad Har Sinaï. Il y avait les mitzvot de Pessa’h… Ayant entendu quelques mitzvot cela nous a suffit pour savoir que l’on pouvait accepter le tout. C’est cela le pshat.

Kol Asher Diber Hashem Naasseh… VéNishmâ !

On est prêt à écouter le reste.

 

Mais ce qu’il faut comprendre d’après l’explication de Tossefot citée c’est que celui qui est chargé de donner la Torah, pour lui le Nishmâ est avant le Naasseh. Et celui qui reçoit la Torah, pour lui le Naasseh est avant le Nishmâ. Mais c’est après le Nishmâ de celui de qui il reçoit. Cela veut dire que c’est à deux niveaux radicalement différents.

 

Retour au 3ème§ du Rav Hutner :

A Pourim il se dévoile, qu’après le Nasseh veNishmâ apparemment imposé, les Juifs libres de devenir persan ont préféré rester juifs !

 

Par rapport à cela dans les Halakhot concernant la téshouvah Rambam écrit que l’essentiel du regret qui accompagne la téshouvah c’est la proclamation que moi je ne suis plus cet homme qui a fait ces actions (mauvaises que je regrette).

 

‘Harata d’après Maïmonide c’est prendre conscience de ne plus être cet homme-là. S’il reste toujours le même homme, il conservera les mêmes tendances à faire les mêmes actes. Donc le signe que le regret est réel est de ressentir une mutation d’identité.

La guémara le dit dans ce sens-là : la teshouvah est sincère et réelle lorsque Dieu qui sonde les reins et les coeurs peut Lui jurer qu’il ne refautera plus.

La téshouvah sincère est la téshouvah que l’on fait la dernière fois. Mishna de Avot : « repens-toi un jour avant ta mort ». Le jour de la mort étant inconnu il faut se repentir tous les jours…

 

Et par rapport à cela, dans les lois concernant la téshouvah, Maïmonide enseigne que l’essentiel du regret qui s’attache à la téshouvah c’est la proclamation que moi je ne suis plus cet homme qui avait fait ces actes-là.

 

Faites bien atention à cela : tant que je suis ce même homme, il n’y a pas regret il y a remords. Et c’est le signe que je suis encore ce même homme, malade de cela. Le remords est le signe de la maladie, le regret est le signe de la guérison, cela veut dire que je suis un autre. Je regrette ce que j’avais fait mais ce n’est plus moi qui fera ça, tandis que le remords je suis encore capable de le faire et cela me gêne…

 

Dans la ‘hassidout on enseigne que le repentir est authentique lorsqu’on a oublié ce qui a été fait.

J’ai entendu un rabbin qui a enseigné par rapport à la halakhah de kipour : il est interdit de faire téshouvah après kipour d’une faute qui a eu lieu avant, parce que cela signifie qu’on n’a pas fait kipour ! Le signe que kipour a été fait, c’est qu’on n’a plus à faire teshouvah des fautes passées avant ! 

 

Je vous ai dit souvent que nous sommes des hommes dilués, des quasi -bnei-Adam. Mais en réalité le signe que la téshouvah est réelle c’est qu’on n’est plus capable de faire cette faute là. A partir du moment où l’expérience de Kipour est passé, c’est fini et tout ce qui a eu lieu avant est annulé vraiment.

 

On a donc ces deux niveaux.

 

La ‘Haratah, explique Maïmonide, a donc comme signe qu’il y a vraiment changement de la personnalité. Il faut bien comprendre l’essentiel qui est la différence entre le regret et le remords. Dansle remords je continue à être atteint par le regret. Il m’empoisonne. Et le remords est une sorte d’aiguillon pour me repentir vraiment. Mais tant que je suis dans le remords c’est que je ne suis pas capable de me repentir. Le regret c’est que j’ai la vision claire de ce que j’ai fait mais que je n’en suis plus atteint parce que je suis devenu autre, comme le dit Maïmonide.

 

Jusqu’au point que par là il change son nom. Comme pour dire : Ani A’her Je suis autre, et je ne suis plus cet homme qui a fait…

 

Il y a un enseignement dans la Guémara qui dit qu’il y a trois occasions dans la vie où toutes les fautes sont pardonnées.

 

1- La première est la téshouvah. Quand on fait vraiment téshouvah les fautes sont pardonnées. Elles sont pardonnées cela signifie qu’il y a guérison de la conscience. Les conséquences des fautes faites devront être réparées, on en reste responsable. Responsable : A’harim cela vient de A’har, ce qui vient après. Etre capable de répondre de ses actes : être responsable.

Lorsque la téshouvah est sincère, alors il y a revirginisation de la conscience de la personne.

On comprend alors ce qu’est le sérieux d’une téshouvah sincère. Ce n’est pas au niveau de la velléité. C’est vraiment une mutation de l’identité, l’homme est devenu autre.

 

2-La deuxième occasion est le moment du mariage. Tout ce qui s’est passé avant est pardonné. Si le mariage est réel. S’il s’agit d’un accouplement provisoire, cela ne joue pas. La raison en est que par le mariage on devient autre. On devient quelqu'un d’autre. Raison pour laquelle chez les Ashkénazim on jeûne le jour du mariage. C'est une ‘Hovah. (C'est interdit de jeûner chez les Séfardim.) Le jour d’avant le mariage est un Yom Kipour Qatane. D’ailleurs le fiancé chez les Askénazim en principe est sous la ‘houpah avec son linceul, habillé du linceul comme à Yom Kipour. Cela se rattache à la Halakhah du premier temple. Les Ashkénazim viennent de la gola du 1ertemple. La halakhah des Séfardim l’interdit car c'est un yom de sim’hah et la halakha est reliée à celle du 2èmetemple. Lorsqu’il y a un mariage entre achkénaze et séfarade, ni l’un ni l’autre ne doive jeûner ni prendre de deuil, parce que la sim’hah du mariage l’emporte sur la halakhah ashkénaze. Le cas particulier, sur décision rabbinique, lorsque les deux prennent sur eux de jeûner c'est en général lorsque le conjoint achkénaze n’a pas ses parents.

 

3-Il y a un troisième cas, vous verrez la ‘hokhmah de la guémara, c'est lorsque l’on change de position sociale. Par exemple, quelqu'un qui devient chef de service devient autre. Alors on considère que ses fautes passées sont effacées. Il n’y a plus de casier judiciaire. Ayant changé de niveau social on ne peut pas handicaper la nouvelle position avec ce qui s’est passé dans le passé.

 

Dans ces trois cas, la téshouvah, le mariage, le changement de position sociale, il faut revirginiser la conscience, faire une vidange qui est la vie d’ange.

Il y a d’autre cas particulier mais ce sont là les règles essentielles.

Avec la téshouvah c'est aussi le giyour quand quelqu'un se convertit tout ce qui s’est passé avant dans sa vie est annulé.

 

Et il en résulte que la conduite psychique dans le regret du jour de Kipour c'est la même conduite qu’une attestation qui proclame que les fautes faites ne viennent en aucun cas du Ani (celui) que je suis devenu…  

 

C'est  l’inverse de Pourim. A Pourim je dévoile que c'estétait bien moi qui avait accepté la Torah au Sinaï. A Kipour je dévoile que ce n’est pas moi qui avais fait ces fautes-là.

 

Mais tout ce passe comme ci cela m’était arrivé entre mes mains par des facteurs extérieurs.

 

A postériori, quand je redeviens moi-même, se dévoile que je n’étais pas moi-même lorsque j’ai fais cela… Et quand je redeviens moi-même alors je suis déculpabilisé parce qu’il se dévoile que ce n’était pas moi cet homme qui avait fait ça. A condition que je change vraiment de moi. Mais un homme peut-il vraiment changer ce qu’il est ? Cela signifie redevenir vraiment soi-même.

Et c'est de degré en degré que l’on retrouve ce soi-même. Et il ya  une infinité de degrés.

C'est tout le problème de l’explication des souffrances de Job. Au niveau où il est i n’a fait aucune faute, mais par rapport au niveau où il devrait être il est en faute. Et c'est pourquoi il souffre et qu’il ne le comprend pas. Et s’il parvient plus haut et qu’il s’y arrête il recommence à souffrir…

 

Alors que le comportement psychique de Pourim c'est le comportement de l’annulation de cette attestation qui atteste et met l’accent que les actes effectués ne viennent pas de facteurs extérieurs qui m’ont contraints, mais au contraire des profondeurs de mon être. C'est là la racine de ce sujet que dans la caractérisitque du jour de Pourim le problème du regret ne tient aucune place, puisque le contenu intérieur du service de l’essence du jour de Pourim arrache du dedans de ma personne le comportement du regret.

 

Jusque là j’aurais pu regretter d’avoir obtenu la Torah par force mais le jour de Pourim j’arrache ce regret et c'est qabalah sans regret.

 

Car l’essence même de l’annulation de la modaa du Sinaï contredit le contenu de la proclamation de la modaa au Sinaï. Et c'est pourquoi de nouveau ils l’ont reçu au temps d’Assuérus puisqu’il est dit « Qimou veQiblou. »

 

***

25’
Dans Shémot à la fin de Beshala’h

Et ensuite les Brakhot de Pourim.

Shemot Chapitre 17.5
Bereshit Chapitre 36.9

La parashah de Pourim qui raconte la guerre avec Amaleq la première fois au moment de la sortie d’Egypte.

On verra d’abord la référence de l’origine d’Amaleq.

 

Bereshit Chapitre 36.9:

36.9

ט וְאֵלֶּה תֹּלְדוֹת עֵשָׂו, אֲבִי אֱדוֹם, בְּהַר, שֵׂעִיר.

Eleh Toldot Essav Abi Edom beHar Séir.

 

Abi Edom signifie père de Edom. Le pays d’Essav s’appelle Edom donc le peuple va prendre aussi ce nom d’Edom.

 

36.10

י אֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי-עֵשָׂו: אֱלִיפַז, בֶּן-עָדָה אֵשֶׁת עֵשָׂו, רְעוּאֵל, בֶּן-בָּשְׂמַת אֵשֶׁת עֵשָׂו.

Eleh Shemot Bnei Essav : Elifaz ben adah eshet essav

Voici les noms de Essav : Elifaz fils de Ada femme de Essav.

 

Elifaz est le 1erdes fils de Essav, fils d’une Ada, une des femmes de Essav.

Essav a pris femme dans le pays de Canaan, l’une d’entre elles Ada lui enfante Elifaz.

Il y a là un problème important. Tout d’abord la rivalité contre Jacob qui vient d’Esaü vient d’une alliance entre Esaü et les peuples qui habitent Canaan. Cela est indiqué par le fait que les femmes d’Essav sont des filles de Kenaan. C'est la raison essentielle de la disqualification d’Essav en tant que descendant d’Abraham et Issac. La bénédiction d’Abraham est refusée à Esaü et passe à Jacob, premièrement parce que Essav a pris femme dans le pays de Kenaan.

Il va en résulter une identité que nous allons étudier, la descendance de Essav, et en particulier Amaleq qui est un fils de Elifaz.

 

La disqualification d’Essav vient du fait qu’il fasse souche dans le pays de Kenaan, et établit une alliance avec les populations de Kenaan. Nous avons déjà étudié ce problème lorsque nous avons étudié jusqu’à la fin des 10 premières générations de l’humanité avant le déluge, avec le mélange des lignées entre les Bnei Shet et les Bénot Qayin.

 

Tant que l’identité d’Israël n’est pas constituée le mariage entre cette identité d’Israël en constitution au niveau du temps des Avot, les pères, et les filles de Kenaan en particulier est interdit. Après il y a des dispositions qui le rendent possible. Au niveau des patriarches il y a interdiction absolue. Dans l’histoire d’Abraham, au moment de la naissance d’Isaac lorsqu’il faut marier Isaac pour donner suite aux engendrements, Abraham formule la première consigne : interdiction pour Isaac de revenir d’où Abraham est parti, et par conséquent il faut que Eliezer le serviteur d’Abraham retourne d’où Abraham était sorti pour trouver une femme possible pour Isaac sous la condition qu’elle accepte de venir en Eretz Israël, qui s’appelle à l’époque Eretz Kenaan.  Ensuite, la deuxième péripétie nous la voyons ici : Jacob va être obligé de quitter le pays de Kénaan pour retourner dans la région de la famille d’Abraham chez Laban, de la famille de sa mère Rivqah qui est une des branches de la famille d’Abraham pour y trouver femme. C'estest relié à notre épisode. La raison pour laquelle Isaac n’a pas le droit de quitter alors que Jacob lui doit s’enfuir d’Eretz Israël pour aller de nouveau chez Laban nous l’étudierons d’autre part. Il y a ici deux niveaux très différents. Isaac est le seul des patriarches qui n’a jamais quitté Eretz Israël. C'est relié au fait que Isaac est le seul des patriarches qui ne change pas de nom, et qu’il ait une seule femme. Les trois choses vont ensemble : une seule terre, un seul nom, une seule femme.

 

Etant donné qu’Israël est préparé en tant que peuple pour remplacer Kénaan qui a été le berceau des civilisations à travers le lignée de ‘Ham, et à partir du moment où Kenaan se trouve sur le pays d’Israël arrive à saturation de mal est disqualifié, alors Israël se prépare en tant que peuple à partir de l’identité d’Abraham pour le remplacer.

 

Tant que l’identité d’Israël n’est pas constituée s’il y a élange des lignées il y a échec. Or, cet échec arrive dans la famille d’abraham à travers Esaü. Il y a ici une identité qui par définition va s’instaurer comme rivale de Jacob devenu Israël.

 

Le deuxième élément de gravité de cet échec d’Esaü qui se signale par le mariage mixte avec les filles de Kénaan, c'est que précisément cette alliance se fait avec les populations qu’Israël est destiné à remplacer. Il y a donc une rivalité doublée d’une haine qui s’enracine dans des motivations très anciennes d’où sortira en particulier Amaleq.

 

Je continue dans notre texte de Beréshit : une sorte de collaboration entre l’identité de Kénaan, les habitants du pays au moment où Israël est destiné à les remplacer, et l’origine de l’identité d’Abraham. Vous devniez que dans les péripéties contemporaines cette motivation de Amaleq contre Israël s’incarne pratiquement dans les mêmes dimensions d’identité. Au niveau de l’histoire des civilisations cette relation à l’identité Abraham c'est bien entendu l’islam. Ce n’est pas pour rien que nous sonmes en butte à cet obstacle qui s’appelle Amaleq, et qui s’incarne dans les populations du pays reliées à la prétention de l’héritage par Abraham. Je n’ai pas encore dit qu’il s’agit de ceux qu’on appelle les Palestiniens, mais vous devinez le problème qu’il faut bien analyser.

 

36.10

י אֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי-עֵשָׂו: אֱלִיפַז, בֶּן-עָדָה אֵשֶׁת עֵשָׂו, רְעוּאֵל, בֶּן-בָּשְׂמַת אֵשֶׁת עֵשָׂו.

Eleh Shemot Bnei Essav : Elifaz ben adah eshet essav

Voici les noms de fils de Essav : Elifaz fils de Ada femme de Essav.

 

L’expression « eshet Essav » nous renvoie à un texte précédent où Essav sera disqualifié à cause du fait qu’il ait pris pour femme une cananéenne.

 

Reouel Ben Bosmat Eshet Essav (une autre des femmes de Essav)

Réouel fils de Bosmat femme de Essav.

 

36.11

יא וַיִּהְיוּ, בְּנֵי אֱלִיפָז--תֵּימָן אוֹמָר, צְפוֹ וְגַעְתָּם וּקְנַז.

Vayihou Benei Elifaz : Teman, Omar,… 3530

 

Qui sont d’autres peuplades de la même identité. 

 

Et nous arrivons au verset 12 :

36.12

יב וְתִמְנַע הָיְתָה פִילֶגֶשׁ, לֶאֱלִיפַז בֶּן-עֵשָׂו, וַתֵּלֶד לֶאֱלִיפַז, אֶת-עֲמָלֵק; אֵלֶּה, בְּנֵי עָדָה אֵשֶׁת עֵשָׂו.

veTimna Hayitah Pilegesh leElifaz ben Essav

Et Timna était concubine de Elifaze fils de Essav

Vateled leElifaz et Amaleq.

Et elle enfanta à Elifaz Amaleq

 

Nous avons d’abord la généalogie de Amaleq. Il est le fils de Elifaz fils de Essav. C'est donc un petit-fils de Essav mais qui est issu de par sa grand-mère d’une part de l’identité des Cananéens, et puis par sa mère de Timnâ.

 

Nous apprenons son origine d’un autre verset, la fin du verset 36.22:

 

36.22

כב וַיִּהְיוּ בְנֵי-לוֹטָן, חֹרִי וְהֵימָם; וַאֲחוֹת לוֹטָן, תִּמְנָע.

Vayihou Benei Lotan : ‘Hori veHeman veA’hot Lotan Timna.

 

On apprend que Timna est la sœur d’un certain Lotan issu, lui, d’une toute autre lignée.

A partir du verset 20 du même chapitre.

 

36.20

כ אֵלֶּה בְנֵי-שֵׂעִיר הַחֹרִי, יֹשְׁבֵי הָאָרֶץ

Eleh Benei Seïr Ha’hori Yoshevei Haaretz…

 

On nous dit qui étaient les peuplades habitant le pays de Séir où Esaü va s’installer.

Tout le pays de Kenaan appartiendra à Israël mais Essav va s’installer dans le pays de Séïr, Edom, situé dans le sud du côté de la Jordanie. Dès que l’on arrive dans les montagnes rouges, et ce pays s’appelle Edom car ce pays est plein de minérai de fer qui donne cette couleur rouge. Voyez toutes ces industries du fer qui ont donné les armes…

Là habitaient les populations nommées les ‘Horites qui étaient donc parmi ces populations cananéennes. Et le peuple descendant de Essav va donc occuper le territoire des ‘Horites. Ce que dit le verset :

 

36.20

כ אֵלֶּה בְנֵי-שֵׂעִיר הַחֹרִי, יֹשְׁבֵי הָאָרֶץ: לוֹטָן וְשׁוֹבָל, וְצִבְעוֹן וַעֲנָה.  

Eleh Benei Seïr Ha’hori Yoshevei Haaretz :

Lotan veShoval veTsivôn vaHanah…

20 Ceux-ci sont les enfants de Séir, les Horéens, premiers habitants du pays: Lotân, et Chobal, et Cibôn, et Ana.

36.21

כא וְדִשׁוֹן וְאֵצֶר, וְדִישָׁן; אֵלֶּה אַלּוּפֵי הַחֹרִי בְּנֵי שֵׂעִיר, בְּאֶרֶץ אֱדוֹם

21 Dichôn, Écer et Dichân. Et voici les princes des ‘Horites, descendants de Séir dans le pays de Edom.

36.22

כב וַיִּהְיוּ בְנֵי-לוֹטָן, חֹרִי וְהֵימָם; וַאֲחוֹת לוֹטָן, תִּמְנָע.

Et les enfants de Lotan étaient : ‘Hori (il prend le nom de sa nation)

Et la sœur de Lotan : Timna.

 

La guémara de Sanhédrine 99b prend ce verset comme exemple pour enseigner comme sujet général que tous les petits détails apparemment anodins, sans signification évidente, qui se trouvent dans le récit de la Torah sont en réalité importants. Et elle prend en particulier comme exemple : VeA’hot Lotan Timnâ.

Quelle importance de savoir que Timna était la sœur de Lotan ?

La guémara explique que les détails mêmes infimes de ce genre ont une portée très grande.

Je reviens à notre verset 36.12 :

 

36.12

יב וְתִמְנַע הָיְתָה פִילֶגֶשׁ, לֶאֱלִיפַז בֶּן-עֵשָׂו

Et Timna était la concubine de Elifaz.

 

Esaü a pris pour femme des cananéennes, en particulier Ada. Ils étaient des ‘Hittites.

Et de Adah il a eu Elifaz son fils premier né qui a pris femme pour sa part, et d’autre part il eut une concubine qui était Timna. Elle était une princesse des ‘Horites.

C'est le détail que la Torah nous enseigne : Timna n’est pas n’importe qui, elle est A’hot Lotan. Et du verset 21 on apprend que Lotan est un des princes de ‘Horites.

Donc elle est une princesses de sang royale.

La guémara précise la signification de Alouf (aujourd’hui cela signifie officier supérieur), cela veut dire un prince sans couronne, c'est-à-dire qui est de race royale et qui pourrait régner si c'était sour tour de régner de façon légitime.  

Et voilà que la guémara nous raconte toute une histoire :

Timna au temps d’Abraham a demandé à se convertir pour devenir la femme d’abraham. Et Abraham l’a refusé. Au temsps d’Isaac elle demanda la même chose et Isaac l’a refusé. Au temps de Jacob elle lui demanda la même chose et Jacob la refusa.

 

Vous allez me demandez combien de temps elle vécut ?

 

Vous comprenez que cela signifie que c'est un thème d’identité. A chaque étape des patriarches, Araham et sa midah, sa manière d’être Israël, sa manière d’être tsadiq, Issac et sa midah, sa manière d’être Israël, sa manière d’être tsadiq, Jacob et sa midah, sa manière d’être Israël, sa manière d’être tsadiq, il y a une Timna qui est une des princesses de sang royal d’une de ces populations dont il s’agit de remplacer l’identité radicalement, et qui est candidate à l’identité Israël par Abraham, par Isaac ou par Jacob, mais ajoute la guémara, à une condition : d’être la femme du patriarche.

 

Abraham refuse, Isaac refuse et Jacob refuse. 

Qu’y a-t-il derrière ce refus ?

Nous savons déjà d’autre part que n’importe qui de n’importe quel peuple que ce soit peut devenir Israël ! Pourquoi les Avot refusent-ils successivement alors que sa demande répétitive prouve sa profonde motivation ? C'est en raison de la condition qu’elle posait, parce qu’elle voulait être la femme des patriarches !

Abraham est le principe de l’identité d’Israël en tant que Toladot, l’histoire des engendrements qui méneront à l’identité du « fils de l’homme », l’identité messianique en Israël : l’identité d’Abraham est au commencement de ce qui est en cours d’histoire et de modification dans les Toladot, jusque…

…/…

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