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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 20:33
Pourim Cours 6 (1979)

http://www.toumanitou.org/toumanitou/la_sonotheque/fetes_et_calendrier/pourim/cours_6

Durée : 46,2 minutes
Face A

 

Dans le monde à venir on n’aura pas à revenir, parce qu’on aura plus à passer l’examen du problème moral, donc cela ne sera pas nécessaire d’avoir à gagner son pain. Parce que c’est à travers le problème économique que nous sommes interpellés en tant que conscience morale.

Donc c’est intentionnellement que nous sommes créés avec manque de telle sorte d’avoir à manger pour ëtre, de telle sorte que le problème économique se pose pour que le problème moral nous soit posé. Il en résulte que nous sommes condamnés à ces fautes du circuit économique. Quand je dis « économique » c’est au niveau de toutes les jouissances et non pas seulement le pain. Le rêve a également les même lettres : lé’hem, ‘halom. Il faut aussi du sel pour le pain, mela’h… Il y a beaucoup de niveaux.

Comment déculpabiliser ma conscience. Si elle n’est pas déculpabilisée de manière permanente elle s’intoxique de la culpabilité et elle ne peut plus être reliée à la Torah comme religion de la loi morale par la fonction de la avodah avec le korban. C’est-à-dire une fois le matin et une fois le soir pour tout Israël, un sacrifice de déculpabilisation des fautes non-volontaires était fait dans le Beit Hamiqdash. Par là, le peuple tout entier atteste que s’il n’y avait pas le problème économique à résoudre il n’aurait pas d’immoralité. La preuve c’est qu’on est capable en dehors du circuit évonomique d’avoir un repas sans faute.

Déjà lorsque l’on vit en société juive, et la seule societé juive économiquement c’est Israël, cette clause que sans le temple c’est l’exil qui assure cette fonction de déculpabilisation est atténuée.

Un juif du scrupule de la moralité dans la vie de l’exil ne peut pas être déculpabilisé totalement. C’est l’exil qui s’en charge. Alors que vivant en société hébraïque cela est déjà atténué. Lorsque le temple est là c’est fini ! C’est à un tout autre niveau de conscience d’être, au-delà de ce problème, parce que de façon permanente il y a une déculpabilisation par le culte.

Et alors nous avons des rites de substitut. Non pas la prière, mais par exemple le jeûne, la tsedaqah… Il y a des rites de substitut du sacrifice. Mais le substitut dans l’histoire du rite du temple, c’est l’exil.

Je voulais approfondir avec vous la relation entre ce qui se passe à Pourim avec l’exil et ce qui se passe avec le Beit Hamiqdash dans la fonction de kaparah.

Réfléchissez bien à ce principe, bien que ce ne soit pas évident pour la mentalité occidentale.  

On retrouve cela, bien que dans un tout autre sens, dans l’analyse marxiste du problème économique qui ne comporte pas l’attitude morale mais qui établit le lien entre ces deux problèmes.

Dans la vie terrestre l’homme se définit par une capacité économique qui définit sa conscience. Sans une possibilité de déculpabilisation, ne fut-ce qu’en intention, alors la conscience morale ne peut pas fonctionner. Et c’est pourquoi toutes les sociétés qui ont refusé la Torah comme religion de la loi morale sont tombées dans le dualisme.

Le fait d’avoir à obtenir ma nourriture me mène à l’agressivité et à la violence, même camouflé sous l’aspect du problème économique de société policée et civilisée. Le fait d’avoir à manger pour vivre signifie qu’il faut tuer pour vivre. Le sacrifice n’est là que secondairement par rapport au fait de nourritue en général. Cela commence dans le fait d’avoir à manger pour vivre. Si nous n’avions pas à manger pour vivre, la clause du sacrifice n’existerait même pas. Elle est intérieure.

Exploiter quelqu'un d’autre c’est finalement le fait de le tuer.

Le fait de manger, même végétarien, c’est une vie que l’on mange. Puisque même une plante vit. A la limite même sentir le parfum c’est déjà se nourrir de l’existence de quelqu'un d’autre que moi !

Nous sommes donnés à une autophagie colossale, le monde est en état d’autophagie.

La fièvre pendant le jeûne prouve que l’on se mange soi-même et que ce phénomène de combustion interne entraine une élévation de la température...  La vie est perpétuellement un acte d’autophagie. Il faut comprendre que l’homme ne désire pas ces fautes-là mais qu’il y est comdamné pour trouver le pain pour ses enfants.

On a oublié cette condition tragique de l’homme donné au problème économique. Etre obligé à toutes ces compromissions avec le mal qui se fait dans l’exploitation économique. Tous les bénéfices reposent sur l’exploitation de quelqu'un d’autre. La plus-value marxiste.

Il y a donc une faute avec le bénéfice qu’il faut déculpabiliser.

Mais on est devenu tellement immoraux que l’on ne peroit plsu ce fait-là !

Et cela ne vaut pas seulement au niveau de la nourriture mais de toutes les jouissances qui sont nécessaires pour que la conscience soit présente à elle-même. C’est pris à quelqu'un d’autre.

Q : C’est le prix de son travail, le bénéfice !?

R : Oui et nous avons des législations pour cela mais va décider du taux du bénéfice ? Au nom de quoi décide-t-on que le taux du bénéfice au-delà duquel il y a exploitation c’est cela et pas plus et pas moins ?

Dès qu’une société fonctionne, l’injustice commence et il y a des riches et des pauvres. On peut l’expliquer de toutes les manières. Celui-ci a travaillé plus et celui-là a travaillé moins, cela-ci est paresseux et celui-là est travailleur… Il n’en reste pas moins qu’il y a une distribution du sort au niveau économique qui est d’une injustice absolue et l’un profite de l’autre. On peut dire qu’il y a des bénéfices légitimes, mais où est le critère ?

Q : de quelle justice s’agit-il ? L’injustice des hommes avec les riches et les pauvres, mais la justice divine n’est pas plus égalitaire que celle des hommes ? Les hommes ne naissent pas égaux !

R : il y a des raisons pour cela. On en a parlé dans les cours précédents. Mais même, il n’en reste pas moins. Et même ce à quoi tu fais allusion, il y a des sacrifices pour expier cela. Par exmeple le sacrifice de Rosh ‘Hodesh qui vient pour le mal qui est sur terre et dont aucun homme n’est responsable. Il n’en reste pas moins qu’il y a une culpabilisation de la conscience droite à travers le problème économique. C’est le fonctionnement naturel qui entraine cela. Il faut faire attention que ce sacrifice n’expie que les faute non-volontaires. Pour les fautes volontaires c’est autre chose. Les fautes non-volontaires sont celles qui ne sont pas voulues expressemment mais qui ont été entrainé par l’insertion de l’homme dans le circuit économique. L’homme a ensuite besoin de toute une stratégie de compensation expiatoire.

Il y a cet état de fait venant de la compétition économique qui génère la compromission avec les fautes.

Dans les crises d’adolescence il y a parfois l’anorexie. La conscience morale refuse de manger parce que plus ou moins inconsciemment elle pressent qu’elle n’a pas le droit et qu’il y a une faute quelque part. Lorsque cela s’aggrave il y a une maladie mais l’expérience est indéniable.

L’inégalité économique est entrainée par le jeu de la compétition. Et inévitablement cette inégalité est causée par des fautes. C’est vrai de toutes les conduites dans le problème économique.

Finalement la réponse est de se savoir non coupable de ce mal indéniable. Il faut donc se déculpabiliser.

C’est donc la partipation à un repas pour lequel aucune faute n’a été faite. C’est le fait que les qodashim, les nourritures destinées au temple sont prélevées avant la commercialisation de la récolte. Et le principe est valable à tous les niveaux. Qodesh lashem. C’est prélevé avant l’entrée dans le circuit économique.

Bien que notre conscience s’en défende, il est bien évident que la volonté de puissance et la volonté de jouissance de la vie des tendances égoïstes sont indifférentes au mal causé à autrui mais osnt essentiellement préoccupées par la réussite personnelle. Mais déjà à la racine il s’agit d’une culpabilité innocente parce que nous sommes condamnés à cela en tant que nous sommes crées en tant que système digestif. Il faut donc comprendre pourquoi nous sommes créés ainsi.

C’est le deuxième principe.

Ce problème de la faim est énorme. C’est un mystère philosophique. Cela vient du fait que nous sommes créés ainsi parce que nous avons à résoudre le problème moral. Nous n’aurions pas de situation de moralité s’il n’y avait l’altérité au niveau du problème économique. C’est pourquoi la définition de l’honnêteté que l’on trouve dans les textes de la Bible c’est d’être honnête dans les transactions, Parce qu’il n’y a pas de transaction honnête. Dans toute transaction il y a un risque de malhonnêteté. Finalement une législation intervient mais malgré cette législation, il y a des victimes du circuit économique.

Q : Jusqu’à Noa’h, il n’y a pas d’explication des fautes du circuit économique ?

R : Est-ce qu’il n’y a pas eu des sacrifices jusqu’à Noa’h ? Même si on ne mangeait pas de viande il y avait des sacrifices. C’est un autre niveau mais cela revient au même.

Q : Et le problème de Adam et sa nourriture végétale, entrainait-elle une nécessité d’expiation ?

R : Bien sûr, il peut y avoir des sacrifices de végétaux. On a aussi le sacrifice de la farine par exemple, ou de l’huile. C’est à tous les niveaux que cela joue.

Ce sont des notions habituelles traditionnelles mais qui se sont perdus avec le temps : c’est l’exil qui remplace la fonction du temple.

Quant il y a peu de fautes dans la société il y a un sens d’avoir un temple qui joue la soupape d’expiation. Mais s’il y a beaucoup de fautes, le temple ne sert à rien et il est détruit.

Lorsqu’il y a saturation d’immoralité le temple est détruit et est remplacé par l’exil.

La dispersion n’a jamais été ressentie comme un malheur qu’au moment de la destruction du temple. C’est vraiment au moment de la destruction du temple que l’exil devient l’exil dans sa fonction dramatique.  

Dans la reconstruction de la société d’Israël, il y a des étapes, mais déjà dès le début ceci se retrouve. La conscience morale va se confronter à ses propres fautes mais de moins en moins à ce mal inévitable que l’on n’a pas voulu mais auquel on est obligé de participer.

 

Q : Comment l’exil peut-il remplacer le temple ?

R : Je n’ai pas dit qu’on avait compris mais retenez déjà le postulat. Dans tous les cas, il faut prendre conscience de la nature de la situation d’exil. Cf. le problème par lequel on a commencé : Haster Astir : dans l’exil, il y a quelque chose de caché. Mais si le fait qu’il y ait quelque chose de caché nous est caché on ne sait même plus ce qu’est l’exil.

 

Q : C’est la fonction du temple à priori de la faute du veau d’or, avec les sacrifices expiatoires ?

R : Nakhon !

Q : La notion de kaparah apparait après ?

R : Nakhon, c’est une quesiton que je vous ai posée à laquelle vous n’avez pas encore répondu.

 

Dans tous les cas, en l’absence de la faute du veau d’or, on entrait dans les temps messianiques. Et le culte avait alors une toute autre fonction, c’est la question que j’avais posée.

 

***

 

…/…

Les élèves du Rav Yits’haq Hutner ont rédigé ses enseignements en yiddish. Sa fille a traduit cet enseignement du yiddish à l’hébreu, en conservant le style yiddish, d’où l’hébreu un peu difficile de ce texte. C’est un des plus grands spécialistes du Maharal dans le monde juif contemporain. Ce livre est consacré au livre du Maharal sur ‘Hanoukah et Pourim. 

 

Hiniane Youd Alef : 11ème sujet sur le thème de Pourim et KiPourim.

Cela nous servira d’illustration d’un ‘hidoush à ce sujet.

 

Yom KiPourim Yom KéPourim : le jour de Kipour est un jour comme Pourim.

 

D’autre part, on nous enseigne que toutes les fêtes sont destinées à disparaitre sauf Pourim.

D’autre part, on enseigne que toutes les fêtes disparaitront sauf Kipour.

En commun on avait étudié le problème du goral.

 

Les différentes fêtes commémorées dans le calendrier de l’année se réfèrent aux événements de la constitution de l’identité d’Israël. Depuis Pessa’h, Shavouot, Soukot… etc.

Et donc elles ont le privilège d’être la commémoration des événements fondateurs qui sont au commencement de notre histoire, mais pendant tout le cycle du temps de la constitution de notre histoire.

 

Tandis que Pourim dévoile le fait que l’identité d’Israël une fois constituée est éternelle. Par conséquent, il y a une différence de niveau radicale entre Pourim qui dévoile l’éternité d’Israël – rappelez-vous la première nuit d’étude la dessus, avec Netsa’h Israël de Mosheh – et d’autre part, même Pessa’h, même Shavouot, même Soukot, qui jusqu’à la fin des temps sont commencement de notre histoire et à la fin des temps où se dévoilera de façon ultime et définitive l’éternité d’Israël c’est donc Pourim qui est ainsi la fête de la fin des temps.

 

Nous avons donc une analyse parallèlle pour Kipourim puisque le jour de Kipour est le jour où l’homme devient qadosh. De la même manière, toutes les péripéties de l’accès à la qédoushah seront secondaires par rapport à la qédoushah elle-même.

 

Après cette présentation très générale du problème, nous allons voir l’enseignement du Rav Hutner.

Nous seront aidés en cela par la Guémara déjà étudiée dans Shabat.

 

Pourim Yom KéPourim.

Tant à Pourim qu’à Kipouri, tant l’un que l’autre, on parle d’une qaballah.

                      Et à Yom Kipour on parle d’une conduite de kaballah pour l’avenir.

 

Cela fait partie des règles de la téshouvah. Elle a différents moments, d’abord le regret de la faute et ensuite la décision de ne pas recommencer pour l’avenir. Cela s’appelle qabalah leahavah.

 

Et à Pourim, on parle qiimou veqiblou qu’on a réalisé ce qu’on a reçu (au Sinaï). Mais la différence est que le jour de Kipour on parle d’une qaballah reliée à la ‘haratah le regret, alors qu’à Pourim on parle d’une qabalah sans lien ni allusion à un regret quelconque.  

 

Le Rav pose les données du problème : on a un point commun entre Pourim et KiPourim, c’est qabalah, on a accepté quelque chose. A Kipour, on accepte et on prend une décision pour l’avenir. A Pourim, on confirme la décision prise dans le passé. A Kipour, la décision est issue d’un regret de l’acte passé, alors qu’à Pourim, on ne parle pas de regret.

 

La lumière de cet enseignement est cachée dans ce fait que le jour de Pourim est le jour de l’annulation de Hamodaa raba le-Oraïtah.

 

Kemaï Kerabanam selon l’enseignement des rabins qui ont dit « et ils se sont rassemblés (ta’hat ha-har) sous la montagne ». Cela nous apprend que Dieu a renversé la montagne sur eux comme un couvercle et Il leur a dit : si vous recevez la Torah c’est bien, sinon, là sera votre tombe ! »

De là : Modaa rabah leOraïtah une grande contestation contre la Torah.

 

Puisque Dieu a imposé la Torah, on peut toujours contester qu’elle nous ait été imposée contre notre gré !

 

Ils l’ont de nouveau accepté au temps d’Assuérus, comme il est dit : Qiimou veqiblou, ils ont réalisé et accepté.

 

Le raisonnement est le suivant : puisque le verset porte qu’ils ont réalisé avant d’avoir accepté, cela indique qu’ils ont accepté ce qu’ils avaient réalisés déjà au Sinaï.

Au Sinaï c’est donc contraints et forcés, mais au moment de Pourim, il se dévoile qu’ils l’avaient vraiment acceptée. En l’acceptant à partir de Pourim.

Depuis le sinaï jusqu’à Pourim c’est le temps de la révélation puisque c’est à Pourim que s’arrête la prophétie. Tant que dure la révélation il y a contrainte. Si Dieu révèle la Torah l’homme ne peut pas dire non, c’est comme s’il l’accepte malgré lui. Dieu ne l’impose pas à n’importe qui mais à ceux qui étaient prêts à l’accepter. C’est pourquoi ils se rendent au Sinaï. Leur mérite est de se rendre au Sinaï. Mais au Sinaï cela leur est imposé.

Maharal : C’est le thème des fiançailles suivies du mariage. On ne marie que des fiancés, mais on les marie ! Le mariage est l’imposition de ce qu’on était prêt à accepter. Mais à partir de ce moment-là cela ne dépend plus de soi. La préparation de l’acceptation dépend de l’homme, mais pas l’alliance que Dieu impose. Si l’homme contractait l’alliance elle serait aléatoire, arbitraire.

Maharal : Dieu nous impose la Torah de force pour s’interdire de divorcer.

 

D’ailleurs, dans la typologie des fêtes, Pessa’h est le temps des fiançailles : Et Dodim.

Shavouot c’est le mariage avec la ‘houpah.

Soukot ce sont les 7 jours de la ‘Houpah sous la Soukah.

 

Au fond nous avons-là un modèle : on se fiance à Pessa’h, on se marie à Shavouot, et on rentre à Mayanot à Soukot…

 

Le Rav Hutner nous enseigne ici :

 

La lumière de cet enseignement est cachée dans le fait que Pourim est un jour où a été annulée cette contestation contre la Torah.

 

Parce que c’est le jour où nous avons accepté bien que la contrainte ait disparu.

Je vous donne un exemple contemporain dans le processus de la aliah. Très souvent elle se fait contrainte et forcée, à cause des persécutions et de l’antisémitisme… etc. Et puis arrive un moment où c’est Pourim ! Cela signifie que bien qu’à l’origine il y a eu contrainte, à un certain moment la contrainte cesse et malgré tout on reste en Israël... Cela prend trois ans pour confirmer la aliah.

 

C’est pourquoi le jour de Pourim c’est le jour du Bitoul de la Modaa Raba léOraïtah. Il nous donne une explication très fine de ce problème.

 

Quelle est la signification de cette contestation ? Celui qui déclare cette contestation prétend que l’acte qu’il avait fait n’avait pas été fait par adhésion profonde personnelle mais à cause de facteurs extérieurs qui l’avaient obligé.

Mais contrairement à cela, l’annulation de cette contestation : l’homme qui annule la déclaration de contestation nous fait entendre que la chose qui a été faite dans ce cas a été faite précisément du dedans du point du Ani dans sa pleine liberté intérieure.

 

A Pourim il se dévoile que l’acceptation de la Torah faite au Sinaï bien que sous la contrainte était en réalité autonome et libre.

 

Et le jour de Pourim, que nous définissons comme jour d’annulation de la contestation, son sens que ce jour-là de Pourim, nous reconnaissons de façon claire et distincte que l’expression Naasseh veNishma concerne l’essence du point intérieur de notre existence essentielle et indépendante. Il en résulte que ce « Qiblou ils ont accepté » de Pourim proclame que c’est bien moi cet homme que de l’essence même de ma volonté j’ai juré au mont Sinaï : Naasseh veNishmah !

 

Accepter la fête de la Torah dans les circonstances de Shavouot, dans la révélaiton des valeurs, c’est une vertu. Mais vivre selon la Torah le jour de Pourim, c’est cela qui dévoile qu’il s’agissait d’une vertu à Shavouot ! 

Accepter la pérennité d’Israël alors que l’histoire d’Israël a apparemment pris fin, c’est dévoiler que dès le début on avait accepté la pérennité d’Israël.

Pourim dévoile l’éternité d’Israël. Alors que jusqu’à Pourim on est dans l’histoire d’Israël. Mais les Juifs sont des Hébreux mis dans des conditions anormales. Et si dans ces conditions anormales ils restent des Hébreux alors ils sont vraiment Juifs.

 

Parallèlement, un juif israélien qui vit en Israël, même assimilé reste lui-même, protégé à l’abri d’Israël. Mais un juif assimilé en dehors d’Israël se perd assurément.

 

Q : Naasseh venishma - Qimou veqiblou ?

R : c’est très parallèle. De la même manière que Naasseh venishma est un ordre a-logique, qimou veqiblou est ausis un ordre a-logique. Mais c’est le même ordre, le même rythme. Le fait qu’il y a ait qimou avant qiblou, cela prouve que ce qiblou est sérieux. Le fait qu’il y ait Naasseh avant Nishma cela veut dire que ce Nishmaa est vraiment sérieux.

 

Naasseh venishma c’est le problème de faire avant d’écouter. Cela ne tient pas debout. Comment faire quelque chose que je n’ai pas écouté ?

En général on cite le drash de la guémara à ce propos qui cite un verset : ce sont les anges qui font avant de savoir ce qu’ils doivent faire. Mais les hommes doivent d’abord écouter ce qu’ils doivent faire ! On cite souvent ce drash et on oublie complétement le pshat qui est tout à fait différent. Le pshat c’est : ce que nous avons déjà entendu, Naasseh, nous allons le faire. Venishma : nous sommes prêts à écouter encore s’il y a d’autres choses à faire.

Kol Asher Diber Hashem Naasseh ! Tout ce que Dieu a déjà dit, nous allons le faire !

VéNishmâ : et nous sommes prêts à écouter la suite…

Ce pshat a été sorti par la guémara qui dit que l’ordre Naasseh venishmâ est un ordre angélique. C’est le mérite d’Israël de Nasseh d’abord et veNIshmâ ensuite.

 

Tossefot dans la guémara nous dit que c’est ce que signifie un verset de Shir Hashirim qui dit ceci :

Ketapoua’h béasseh hayaaar ken dodi bein avanim

Comme la pomme mon bien-aimé parmi les jeunes gens.

 

.../...

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