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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 16:19

Morale et Cataclysme Naturel

(Peri Tsadik Voyant de Lublin sur Genèse) 1981

 

COURS 4

http://www.toumanitou.org/toumanitou/la_sonotheque/pensee/morale_et_cataclysme_naturel/cours_4

Durée : 30,4 minutes - Face A - 151-01

 

Rav David Messas : sur l’enseignement du Péri Tsadiq du Rav Tsadoq HaKohen MiLoublin, sur le texte de la Genèse concernant le déluge. 

 

Le déluge est longuement analysé dans le texte. Je parlerai de différents thèmes :

La notion de qets et sa signification comme limite, fin et début.

La notion de avodah, travail.

La notion de dixième génération

La notion de l’eau.

La notion du shabat.

Autour de ces cinq axes s’organisera notre réflexion sur ce texte.

 

6.13

וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים לְנֹחַ

Et Elohim s’adresse à Noa’h:

קֵץ כָּל-בָּשָׂר בָּא לְפָנַי--כִּי-מָלְאָה הָאָרֶץ חָמָס, מִפְּנֵיהֶם; וְהִנְנִי מַשְׁחִיתָם, אֶת-הָאָרֶץ

La fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre entière est remplie de violence à cause d'eux et Je vais les détruire avec la terre.

 

L’utilisation par la Torah de ce terme de qets car il renvoie toujours à l’événement messianique de fin des temps. Le qets c’est la fin des temps.

Il s’agit donc d’un temps de prédilection, d’un temps de révélation messianique, un temps de confrontation entre les événements, un temps charnière de l’histoire entre une fin et un début. Les temps messianiques sont considérés comme des qitsim, des moments importants. Ce n’est pas n’importe quelle génération que celle du déluge.

On les présente comme une génération de dépravés. Mais le midrash nous indique que cette génération est extraordinaire sur tous les plans, et c’est dans cette génération de fin des temps que le Mashia’h devait arriver, et où la faute originelle de Adam Harishone aurait été complètement évacuée. Le problème posé à cette génération dépasse le problème du ‘hamas, le vol, ou du conflit avec les problèmes de la tentation ou de la violence, il s’agit d’un problème de civilisation capitale, qui encore de nos jours en 1980 n’est pas encore complètement évacué. Cette génération a donc touché du doigt le messie et a échoué à tel point qu’il fallait tout raser pour tout recommencer.

Cela correspond d’ailleurs à ce que dit la guémara à propos de la venue du messie :

« Eïn Ben David Bah Ela Bedor Shekoulo ‘Hayav O Bedor Shekoulo Zakaï : le fils de David ne viendra que dans une génération complètement coupable ou complètement méritante. »
Ce qui veut dire que le messie n’arrive que dans une situation extrême, une situation limite, une situation de qets, ce qui est le propre de cette génération.

 

Deuxième remarque : lorsque HQBH a créé le premier homme Adam Harishone, il le plaça dans le jardin d’Eden léovdah oulshomrah :

 

 2.15

וַיִּקַּח יְהוָה אֱלֹהִים, אֶת-הָאָדָם; וַיַּנִּחֵהוּ בְגַן-עֵדֶן, לְעָבְדָהּ וּלְשָׁמְרָהּ

Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le Gan Eden pour le travailler et le garder.

 

Au niveau littéral, c’est un rôle économique extrêmement important pour l’homme : il devait y avoir une relation d’investigation avec le monde en le transformant en le rendant habitable.

Au niveau du midrash :

Leovdah shemitzvot asseh, leshomrah mitzvot lo taasseh, les mitzvot positives et négatives.

Il devait donc habiter au jardin d’Eden pour cette avodah qui comporte cette ambiguïté : le travail de la terre Avodat Haaretz, ou le travail du service pour Hashem, Avodat Hashem. Mais en cas de dégradation on passe de Avodat Hashem à Avodat Haaretz, en cas de réussite l’homme reste dans le domaine de la Avodat Hashem.

D’après le texte biblique, le premier homme était installé dans une terre où il n’avait pas besoin de travailler : on pouvait planter et obtenir le pain directement. Le temps libre de l’homme était consacré à autre chose que l’investissement économique.

Le problème est que cette libération du travail économique rend le premier homme disponible pour la plénitude de son propre temps.

 

Talmud : « goy shéshavat ‘hayav mita : un non-juif qui pratique le shabat est passible de mort ».

Cela signifie que la pratique du shabat donne un jour disponible sur le plan matériel et que pratiquer le shabat à la manière d’un goy sans s’investir dans le travail spirituel rend l’homme disponible de son temps et le rend dangereux. Il dispose alors d’un temps libre dans lequel il n’est pas investi et sa disponibilité sans plénitude pour lui remplir son propre temps risque de le rendre dangereux. Le temps vide, non plein, est un temps considéré comme dangereux pour celui qui est vide, sans plénitude. Les statistiques le prouvent : les jours chômés sont les plus remplis de violences et de meurtres…

 

Au départ Adam harishone fut placé dans le jardin d’Eden pour pratiquer la loi morale et remplir son temps d’activités spirituelles. Après la faute, l’homme n’est plus capable de remplir ce temps par lui-même, il y a dégradation de la Avodat Hashem en Avodat Haarets, et de la Shemirat Hamitzvot en Shémirat Haaretz.

En lisant la suite du texte on s’aperçoit que la malédiction a consisté à dire à l’homme :

  

3.17

וּלְאָדָם אָמַר, כִּי-שָׁמַעְתָּ לְקוֹל אִשְׁתֶּךָ, וַתֹּאכַל מִן-הָעֵץ, אֲשֶׁר צִוִּיתִיךָ לֵאמֹר לֹא תֹאכַל מִמֶּנּוּ--אֲרוּרָה הָאֲדָמָה, בַּעֲבוּרֶךָ, בְּעִצָּבוֹן תֹּאכְלֶנָּה, כֹּל יְמֵי חַיֶּיךָ

Et à Adam Il a dit: "Parce que tu as écouté la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger, maudite est la terre à cause de toi: c'est avec effort que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie

3.18

וְקוֹץ וְדַרְדַּר, תַּצְמִיחַ לָךְ; וְאָכַלְתָּ, אֶת-עֵשֶׂב הַשָּׂדֶה

Elle produira pour toi des ronces et de l'ivraie, et tu mangeras de l'herbe des champs

3.19

בְּזֵעַת אַפֶּיךָ, תֹּאכַל לֶחֶם, עַד שׁוּבְךָ אֶל-הָאֲדָמָה, כִּי מִמֶּנָּה לֻקָּחְתָּ: כִּי-עָפָר אַתָּה, וְאֶל-עָפָר תָּשׁוּב

C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, - jusqu'à ce que tu retournes à la terre d'où tu as été tiré: car poussière tu es, et poussière tu redeviendras!"

 

Ce n’est pas la malédiction du travail comme on le croit, mais après la situation de faute, le seul moyen de libérer l’homme est qu’il puisse manger son pain à la sueur de son front, puisque s’investir dans le travail est une forme de libération. Mais c’est une forme de libération qui ne peut exister que parce que l’homme est en état de disgrâce, c'est-à-dire en état de faute. Maintenant, tout le travail consiste à se libérer du travail économique pour pouvoir être capable de conquérir son propre temps et de le remplir à la manière du shabat. C’est le chemin que l’homme doit faire après la faute du veau d’or : s’investir dans le travail pour se libérer du travail, rencontrer son propre temps et être capable d’assumer le temps à la manière du shabat et non pas à la manière du vide du temps. La rencontre de l’homme avec son propre temps est une rencontre angoissante, une rencontre tragique. Or, le chemin que l’homme doit parcourir pour retrouver la porte de l’Eden qui lui a été fermée c’est justement ce chemin qui consiste à le libérer du travail économique, libération qui va lui permettre de devenir plus disponible par rapport à son propre temps, et que la rencontre avec le temps ne soit plus tragique et destructrice mais féconde et enrichissante, shabatique.

Tout le travail consiste à retrouver le temps du shabat, à ce que l’homme renvoyé du jardin d’Eden puisse y entrer pour retrouver le temps du shabat. Le beau chant le soir du shabat : « Me-ein Olam Haba Yom Shabat Menou’hah » Il y a une sorte de résurgence du monde futur, lorsqu’on pénètre dans le shabat on pénètre dans cette disponibilité économique qui veut faire que on doit rencontrer le temps.

Un enseignement de mon père :

”Veshaverou Benei Israël Et Hashabat – et les Bnei Israël garderont le Shabat”

Il y a le jour du Shabat et l’homme qui s’appelle Shabat qui est le Talmid ‘Hakham, celui qui étudie tout le temps sans travailler. Il est ainsi le Shabat des autres parce tout son temps est un shabat. Le talmid ‘hakham à partir du moment qu’ile st disponible et consacre son temps à l’étude a besoin d’ë gardé par les Bnei Israël.

 

Le qets est un temps messianique,

Le problème du travail, la avoda, tout le travail de l’homme est de revenir au jardin d’Eden : faire ce chemin qui consiste à se libérer du travail économique pour se rendre disponible. Cette disponibilité qui était dangereuse va devenir féconde par cette rencontre positive du temps qui est le Shabat. Ce temps étant le temps du qets, la dixième génération de la création étant un temps messianique, c’est la seule génération qui était capable de réussir ce chemin et de faire ce retour pour réussir ce chemin. 

Un texte du Zohar explique qu’une neshamah était présente dans cette génération mais qui aurait dû se manifester pour faire le tiqoun pour tout réparer : la personne de Moïse.

Il aurait été le vrai mashia’h pour l’humanité toute entière, capable d’évacuer la première faute. L’âme de Mosheh rabénou était présente puisque toutes les conditions étaient présentes pour son apparition, mais au lieu de Moïse c’est Noé qui est apparu. Nous verrons la grande différence entre Noé et Moïse. D’habitude on compare Noé à Abraham.

 

Il y a un texte tragique dans la fin de Beréshit 6.5:

ה וַיַּרְא יְהוָה, כִּי רַבָּה רָעַת הָאָדָם בָּאָרֶץ, וְכָל-יֵצֶר מַחְשְׁבֹת לִבּוֹ, רַק רַע כָּל-הַיּוֹם. ו וַיִּנָּחֶם יְהוָה, כִּי-עָשָׂה אֶת-הָאָדָם בָּאָרֶץ; וַיִּתְעַצֵּב, אֶל-לִבּוֹ. ז וַיֹּאמֶר יְהוָה, אֶמְחֶה אֶת-הָאָדָם אֲשֶׁר-בָּרָאתִי מֵעַל פְּנֵי הָאֲדָמָה, מֵאָדָם עַד-בְּהֵמָה, עַד-רֶמֶשׂ וְעַד-עוֹף הַשָּׁמָיִם: כִּי נִחַמְתִּי, כִּי עֲשִׂיתִם. ח וְנֹחַ, מָצָא חֵן בְּעֵינֵי יְהוָה. {פ} ט אֵלֶּה, תּוֹלְדֹת נֹחַ

  5 L'Éternel vit que les méfaits de l'homme se multipliaient sur la terre, et que le produit des pensées de son cœur était uniquement, constamment mauvais; 6 et l'Éternel regretta d'avoir créé l'homme sur la terre, et il s'affligea en lui-même. 7 Et l'Éternel dit: "J'effacerai l'homme que j'ai créé de dessus la face de la terre; depuis l'homme jusqu'à la brute, jusqu'à l'insecte, jusqu'à l'oiseau du ciel, car je regrette de les avoir faits. 8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l'Éternel. 9 Ceci est l'histoire de Noé.

 

Noé semble préservé en raison des engendrements qu’il porte en lui. Il ne représente rien d’extraordinaire par lui-même.

Je m’arrête sur un mot de ce passage : la destruction du monde s’est faite par un des quatre éléments esh-roua’h-mayim-efer, ce n’est pas le feu mais l’eau qui a détruit le monde. Ce n’est pas un hasard, et nous expliquerons la symbolique de l’eau.

Lorsque Hashem parle il dit : « Ém’heh et HaAdam – J’effacerai l’homme », et non pas le brûler ou le détruire mais effacer. D’après le Peri Tsadik cela a une signification particulière. Effacer quelque chose ne signifie pas la détruire. Effacer sur une écriture sur un tableau ne fait pas disparaitre la matière de la craie toujours présente mais juste le dessin. Ce qui a disparu ici enseigne le Péri tsadik c’est la forme de l’homme mais non sa matière.

Une explication du Maharal de Prague que le Péri tsadik ne cite pas mais qui est soujacente à toute son explication : l’histoire juive toute entière est traversée par l’histoire de l’eau. On voit à travers l’histoire de Shémot que l’histoire juive est entièrement centrée sur l’histoire de l’eau. Lorsque le monde est créé, après le premier acte créateur survient la séparation des eaux d’en-haut et des eaux d’en-bas.

1.7

וַיַּבְדֵּל בֵּין הַמַּיִם אֲשֶׁר מִתַּחַת לָרָקִיעַ, וּבֵין הַמַּיִם אֲשֶׁר מֵעַל לָרָקִיעַ

Il sépara entre les eaux qui sont sous le firmament et entre les eaux qui sont sur le firmament.

 

Ce sont les eaux d’en-haut qui sont restés suspendues et les eaux d’en-bas qui sont restées dans le Téhom l’abîme. Et voilà que le monde est apparu parce qu’il y a eu cette séparation des eaux.

Le maboul c’est la rencontre de ces eaux. Mais l’existence du monde c’est la séparation des eaux. 

Mais l’eau est symboliquement ce qui est contraire à l’identité de l’homme.

Parlant de Moïse :

13.19

יט וַיִּקַּח מֹשֶׁה אֶת-עַצְמוֹת יוֹסֵף

Et Mosheh prit avec lui les ossements de Joseph.

 

Le nom de Moïse est en rapport avec l’eau :

2.10

וַתֹּאמֶר, כִּי מִן-הַמַּיִם מְשִׁיתִהוּ.

Ki Min Hamayim Meshitihou - Car il a été sauvé des eaux – mashouï il est sorti des eaux.

 

Mais Mosheh est celui qui se sauve des eaux. La traduction est différente : Moïse est celui qui émerge continuellement de l’eau. C’est l’homme qui par un effort personnel sort de la matière pour pouvoir exister. Une forme qui se maintient dans son existence par un effort perpétuel. 

 

Maharal : parmi tous les éléments, l’eau est le seul qui est matière sans forme puisqu’il prend la forme de tous les réceptacles. Il cite beaucoup Maïmonide qui utilise la terminologie d’Aristote de la matière et de la forme (‘homer vetsourah), et il trouve effectivement que l’important dans l’homme c’est la forme plus que la matière. « Dieu a insufflée dans la poussière de la terre pour en faire un homme nefesh ‘hayah… »

 

La poussière de la terre c’est la matière, et la forme de l’homme c’est le souffle de Dieu qui est en lui. Nous avons la forme, la conscience de notre propre identité, de notre propre être, de notre engagement et de notre avenir et de notre situation dans le monde, et cette conscience c’est le souffle de Dieu qui est en nous et qui s’appelle la forme tsourah.

De même que toute tsourah est esprit, une chaise est forme et matière, et la forme a existé dans l’esprit de celui qui l’a créée avant d’exister dans la matière. Si bien que la chaise elle-même est intelligente dans la mesure où il y a l’esprit de l’homme incarnée dans la chaise. De même en l’homme pour la tsourah et la matière. La matière de l’homme est symbolisée par l’eau et la forme que nous avons c’est ce qui est esprit en nous et qui représente l’acte créateur de Dieu puisque la matière qui est en nous fait partie de la terre, et la nouvelle création vient du souffle en nous qui a créé la forme. Et nous avons conscience continuellement de cette forme.

 

Lorsque Mosheh a pris l’identité - les ossement - de Joseph avec lui en sortant d’Egypte « atsmot Yosef », il devait se renforcer en sortant d’Egypte pour pouvoir affronter le peuple et les événements à venir. Il devait prendre l’identité de Joseph avec lui. Car Yossef est celui qui a eu toutes sortes de sollicitations. Il n’a pas eu une vie simple. En lutte contre ses frères jusqu’à 17 ans, puis chez les Ishmaélim qui l’ont emmenés en Egypte dans la maison de Poutifar et sa femme, la prison, le poste de vice-roi d’Egypte… une confrontation continuelle avec des milieux différents.

Le reproche possible de ses frères c’est qu’ils ne le reconnaissaient plus comme un frère mais comme le vice-roi d’Egypte. Joseph va s’évertuer continuellement à leur démontrer que derrière les apparences il est leur frère. « Ani Yossef A’hi’hem… »

Malgré les sollicitations des divers milieux et leurs tentations, Yossef est resté identique à lui-même. Alors que l’eau, par définition, subit toute les transformations et toutes les déformations des contenants dans lesquels elle se trouve, Yossef est par définition le même quelque soit la situation dans laquelle il se trouve. Et Jacob lorsqu’il le rencontre reconnait de suite qu’il est son fils malgré toutes les difficultés rencontrées...

Moïse sortant d’Egypte devait se consolider par cette identité avant de se confronter avec tous les milieux ambiants :

13.19

יט וַיִּקַּח מֹשֶׁה אֶת-עַצְמוֹת יוֹסֵף

Et Mosheh prit avec lui les ossements de Joseph.

 

Il a donc pris l’identité de Joseph avec lui qui consiste à se maintenir dans son existence et son identité quelque soit les sollicitations et les tentations d’identité auxquelles il est soumis.

 

Et Moïse est cette personnalité unique de l’histoire qui est considérée comme sortant continuellement de l’eau. Il se maintient dans son identité quelque soit les difficultés.

 

Un enseignement entendu sur le peuple juif comme Am Qeshe Oref, le peuple à la nuque raide : qui ne veut pas changer d’avis. Un texte du talmud dit que les Goyim sont beaucoup plus proches de la téshouvah qui leur est plus facile qu’à Israël. Cela signifie qu’il y a une sorte de fondement de l’identité Israël qui le rend entêté. 

…/…

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