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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 20:43
Pourim cours 9a (1979)

338 01

Durée : 46,5 minutes
Face A

 

Ici le Erev Shabat Bein hashémashot c’est autre chose.

 

Pirqey Avot :

Dix choses ont été créées la veille de Shabat, bein hashémashot entre les soleils...

 

C'est-à-dire entre la fin du 6ème jour au coucher du soleil, et l’apparition des étoiles du 7ème jour, à la création. C'est-à-dire que tout a été créé pendant les 6 jours. Mais voilà que 10 choses ont été créées dans ce temps de Bein Hashémashot des Sheshet Yémei HaMaassei Bereshit.

 

1 - Pi HaAretz, la bouche de la terre

Vous apprennez que la terre a une bouche. (Ce n’est pas celle du sang de Hével).  Par exemple pour dire en hébreu au bord du fleuve ou de la mer : Sfat HaYam la lèvre de la mer… vous apprendrez tout cela en hébreu (Ndlr : le français parle d’embouchure d’un fleuve)

Pi HaAretz c’est lorsque la terre s’est ouverte pour engoufrer Qora’h et ses adeptes.

2 – Pi HaBéer la bouche du puit

Le puits d’eau de Myriam qui a accompagné les Bnei Israël dans le désert pendant les 40 ans.

3 - Pi HaAtone la bouche de l’ânesse - l’ânesse de Bilaam

4- HaQeshet l’arc au temps de Noa’h après le déluge.

5 - HaMane – la manne qui est tombée dans le désert pendant les 40 ans.

6 - HaMateh le bâton de Moïse avec lequel il a fait les miracles.

7 – HaShamir : Une substance semblable à ce qu’on appelle aujourd’hui le radium. Cela a disparu. (Aujourd’hui c’est le nom d’une plante du marché qui ressemble au fenouil avec lequel on fait l’anisette. Cela vient d’un nom arabe). Il a réapparu au temps du roi Salomon pour la construction du temple. C’était une substance qui se trouvait chez certains insectes, qui était radioactive et qu’on mettait sur les rochers pour les tailler sans utiliser le fer. D’après la description de la Guémara le Shamir était conservé dans une gangue de plomb. Et il disparaissait de lui-même, comme avec les matières radioactives. Mais à l’époque c’était un insecte. Comme on trouve des lucioles, des vers luisants… à un niveau beaucoup plus intense.

8 – HaKtav les lettres de l’écriture de l’alphabet

9 - HaMikhtav l’écriture

10 - Halou’hot les tables sur lesquelles ont été gravées les dix commandements et qui étaient d’une substance particulière.

VeYesh Omrim… Et certains ajoutent d’autres choses comme Gvourato Shel Mazikin. Mazikin cela veut dire des réalités qui causent des dommages. Lehazik : causer un dommage. On le trouve traduit parfois par « démons », mais on peut aussi traduire par des microbes, des virus, ce qui cause des maladies… tout ce qui cause un dommage.

De façon générale on parle de vérités expérimentables uniquement au temps de la prophétie quand il y avait révélation. Quand il y a révélation tout se dévoile et en absence de révélation on ne peut plus diagnostiquer de quoi il s’agit. Par exemple, lorsqu’on parle des anges. On ne sait plus de quoi il s’agit parce qu’on ne peut pas expérimenter. Toutes ces choses que l’on connait par la tradition font partie de ce qu’on appelle ‘hokhmat hanitsar, la science des choses cachées. Parce que cela fait partie de ce qu’on ne peut pas diagnostiquer dans notre temps contemporain.

Mais j’ai l’intention d’éclaircir cela pour une seule notion : il y eut un temps où il y a eu révélation vraiment. Et nos sommes dans un temps où nous ne pouvons pas diagnostiquer cela. Nous en avons la trace dans les livres des prophètes. Mais les livres des prophètes seraient illisibles s’il n’y avait pas la mémoire qui les éclaire et qui s’appelle la Torah ShébeAl Peh.

De même, dans le temps où il y avait l’événement expérimental de révélation, il n’y avait pas seulement des anges qui se révélaient mais également des démons. Qu’est-ce que des démons et des anges, on ne sait pas ! Disons l’un du côté du bien et l’autre du côté du mal.

La Guémara dit : si l’œil humain pouvait voir il serait affolé de ce qu’il voit.

Heureusement l’homme ne voit pas.  

Mazikin : ce qui cause un dommage. Une personne attrape une maladie et la personne à côté reste saine. Qu’est-ce qui a joué ? Un mazik ! On ne sait pas…

Kvourato shel Mosheh - La tombe de Moïse. (qui n’existe pas !

Et le bélier d’Abraham avinou (Vous voyez, ce sont des choses qu’on ne comprend pas)

Et certains disent : la première tenaille faite par une tenaille.

Cela veut dire l’origine de la technique.

Parce que pour faire un outil il faut un outil. Mais le premier outil qui a été fait par un outil est special. Et on ne parle pas du premier outil qui a fait le premier outil ! 

 

Je vous donne simplement la définition de l’ensemble de ces choses-là de la façon la plus simple possible : ce sont des réalités qui font partie de notre nature mais qui ne sont pas dans leur essence de l’ordre de la nature. Par un certain côté, ils font encore partie du temps des 6 jours, et par un autre côté ils font déjà partie du temps du 7ème. Bein Hashemashot Erev Shabat de Maassei Bereshit.

 

Par exemple, l’écriture, c’est un mystère. Comment commence-t-elle ? Ou bien la technique, comment commence t-elle ? Ce sont des réalités à la fois naturelle et surnaturelles. Et elles sont dans notre monde. Alors la mishna les situe Erev Shabat Bein Hashémashot. Cela n’a pas été créé pendant les 6 jours du commencement, cela n’a pas été créé pendant le 7èmele Shabat, mais cela a été créé entre les 6 jours et le Shabat, et cela joue un rôle dans l’histoire humaine.

 

Je vais maintenant changer de niveau et éclairer cela par rapport à notre problème :

Une des explications données par la kaballah de cette expression « Bein hashémashot » : pourquoi ce crépuscule du soir est-il appelé « entre les soleils » ? Puisque littéralement, ce serait toute la nuit qui devrait s’appeler ainsi, entre le soleil qui se couche et le soleil qui se lève ! Mais la Halakha adopte cette expression et explique ainsi que le soleil qui se couche est bien le soleil qui s’est couché et le soleil qui se lève ce sont les étoiles ! (Et nous savons aujourd’hui que les étoiles sont des soleils !) Et le soleil que nous avons est un tout petit soleil provisoire de remplacement. Un verset dit que lorsque le véritable soleil se lèvera…

La lumière créée au commencement a été cachée, et nous avons une apparence de lumière. Elle est lumière vraiment, mais rien du tout à côté de ce qui viendra…

Je vous habitue un peu à ces choses-là, non pour vous affoler, au contraire, pour vous rassurer, parce que quand cela arrivera – je souhaite que cela arrive de votre temps, vous êtes plus privilégiés que nous, à moins que la Te’hiyat Hamétim arrive avant – que vous soyez un peu habitué et que cela vous semble normal…

Un verset dit que la lumière de la lune sera comme celle du soleil et que la lumière du soleil sera 70 fois ce qu’elle est et que cette lumière du soleil palira de honte à côté de la vraie lumière qui illuminera Israël. De quoi s’agit-il ? Pour le moment on a les versets ! Quand cela arrivera vous saurez qu’il y a un verset !

 

Dans le rite ashkénaze on dit le matin : « Or ‘Hadash Al Tsion Tahir… »

C’est ce « Or ‘Hadash » là. 

 

***

 

C’était donc la lecture habituelle de la Halakha, bien que l’expression reste mystérieuse apparemment. La Halakha va établir que Bein Hashémashot c’est l’expression dont on se sert pour dire le crépuscule du soir, entre le coucher du soleil et l’apparition des étoiles.

Ceci dit dans l’histoire du monde telle que la raconte la Torah, il y a deux événements importants avec les soleils.

 

Le 1er soleil est celui de Métoushéla’h avant le déluge, le soleil s’est levé de l’autre côté…

Le 2ème soleil est celui de Josué.

C'est-à-dire que tous les événements de révélation que la Torah nous raconte se passent entre le temps de Métoushéla’h et le temps de Yehoshouah. Il a arrêté le soleil pour pouvoir finir la guerre pendant toute la journée.

 

Ce sont deux événements qu’on ne peut pas comprendre car on ne peut pas les expérimenter. Mais on a là deux limites.

Etudiant en éthnologie les coutûmes des peuplades d’Amérique centrale, j’ai trouvé que tous les éthnologues savent cela que de l’autre côté de la planète il y a des traditions dans les sociétés primitives, non pas du jour long, mais d’une nuit longue.

 

On a donné des explications de ce soleil qui s’est arrêté pendant toute la nuit.

On ne l’étudiera pas, parce que ce sont des choses qu’on ne peut pas expérimenter. Il faut garder cela au niveau d’hypothèse d’explication. La Torah nous a parlé de ces événements. Et par définition, ces événements qui ne se produisent qu’une fois, on ne peut pas en faire la science parce qu’on ne peut faire la science que de phénomènes répétitifs ou reproduisibles. Or là ce ne sont pas des phénomènes mais des faits qui se sont passés et dont la signification n’est restée que dans la mémoire.

 

Je vous simplement vous expliquer entre parenthèse que l’idée que le soleil soit immobile n’est pas une idée invraisemblable, parce qu’il suffit de se situer aux pôles pour voir le soleil immobile ! « Et pourtant elle tourne ! » comme disait l’autre...  Donc on peut prendre pour hypothèse que ce jour-là la terre a basculé et que la ligne des pôles est passée là où était Josuée et donc que le soleil était immobile.

Maintenant, que la terre ait basculé, les savants le savent. Elle a basculé plusieurs fois dans l’histoire. Il y a un indice qui en est resté au nveau de la rotation de la terre.

Il suffit de savoir qu’on a découvert des gisements de charbon énormes au pôle nord. Or, il ne peut avoir de gisements de charbon qu’à l’équateur ! Puisque c’est la fossilisation de forêts tropicales ! C’est donc qu’un jour c’était là-bas l’équateur !

Lorsque vous serez familiers avec le livre des Rois dans le Tanakh, vous verrez qu’il y a des événements où l’on voit que les points cardinaux changent… Les points cardinaux ont changé et alors on ne les appelle plus de la même manière… 

Il y avait 4 portes dans le temple, on ouvrait celle du nord, et voilà qu’un jour il fallait la fermer parce que le nord est passé par l’autre porte... Les gens du sud qui deviennent les gens du nord et les gens du nord qui deviennent les gens du sud. Vous verrez que dans beaucoup de populations juives vous avez des habitudes culinaires invraisemblables d’après le climat. Des Juifs des pays chauds mangeant comme si c’était le pôle nord, et des Juifs des pays froids mangeant comme si c’était l’équateur…

 

Je schématise tout cela pour arriver à notre problème : le temps de révélation va du déluge à Josué, entre les deux soleils. Voilà pourquoi, pour la deuxième raison, on ramène le temps de Megilat Ester au temps où il aurait dû être, c'est-à-dire au temps de Josué. C’est pourquoi on dénomme les villes entourées de murailles non pas au temps de Assuérus, mais au temps de Josué.

 

Derrière les connaissances que vous avez déjà eues au sujet de l’importance de la Méguilat Ester dans l’économie de l’histoire d’Israël, vous voyez qu’il y a des choses beaucoup plus profondes.

Quand on étudie un texte, il faut savoir que l’essentiel est dit par allusion. BéRémez. Parce que c’est la mise par écrit d’une tradition orale. Et lorsqu’on a dû mettre par écrit la tradition orale, on a violé un grand principe : ce qui est par écrit doit rester dans la forme dans laquelle il est par écrit, ce qui est oral ne doit pas être mis par écrit, parce que ce qui est oral doit rester vivant et être formulé de génération en génération. Si on fixe la forme d’une génération cela devient hermétique pour la génération suivante qui devient incapable d’identifier ce dont on vient de parler, et en est réduit à des hypothèses sur ce qui était évident pour les contemporains de la mise par écrit. Mais tout de suite, cela devient hermétique pour la génération suivante.

 

C’est pourquoi on a interdit la mise par écrit de la tradition orale. Il y a des raisons historiques pour laquelle on a violé cette règle à propos de la Torah shébéal peh. Il y a deux raisons principales, tout d’abord la dispersion. Etant donné que le peuple juif s’est dispersé il y a eu le risque de divergence. Il fallait donc un texte témoin pour toutes les communautés. Deuxièmement, la décision des Romains d’empêcher la transmission de la tradition orale : la mise à mort de tout rabbin qui sera vu accompagné de deux juifs.

Alors on a décidé de mettre par écrit la tradition orale, mais sous forme hermétique. C'est-à-dire que ne peut comprendre que celui qui peut comprendre. Pourquoi ? Parce qu’on s’est aperçu de ce que les Grecs avaient fait de la tradition écrite : ils avaient traduit la Torah shébikhtav. Et on a voulu éviter la même catastrophe pour la Torah orale.

 

Et aujourd’hui nous sommes dans une période dangeureuse pour deux raisons. A force d’être caché cela a été caché également pour les Juifs ! Lorsque les Juifs étudient eux-mêmes n’y comprennent plus rien ! A moins qu’ils aient un maitre, c'est-à-dire une mémoire. Et deuxièmement les Goyim commencent à étudier. Dans les universités et les centres d’études. Ils demandent aux rabbins à apprendre la Torah ShébéAl Peh et en font ce qu’ils en font…

 

 Mais je crois personnellement, quelque soit le pessimisme à l’échelle microscopique, que finalement il faut être optimiste parce que la révélation qui éclate dans le peuple juif aujourd’hui sera d’une naturelle telle qu’elle va ébouir les autres qui n’y comprendront plus rien.

 

La première mention c’est le fait que Josué est relié à Amaleq.

La deuxième c’est le fait que Josué est lié à l’arrêt de la révélation.

C'est-à-dire que l’époque est remise à sa place.

 

Meguilat Ester :

Un enseignement important à propos de Pourim. Au chapitre 2, verset 22 :

2.22 :

Mardochée en tant que chef de la communauté juive faisait partie de la cour des courtisans du roi. Un jour, il s’aperçoit de la préparation d’un complot contre le roi. Il le fait dire à Esther. Or, précédemment, on avait appris que Mardochée avait donné pour consigne à Esther de taire son origine juive. Comment expliquer cela ? L’explication que je vous donne va un peu dans le sens de l’analyse depuis le début : c’est l’atmosphère de clandestinité dans laquelle les Juifs sont plongés dès qu’ils doivent faire preuve de loyautéis des lois de l’empire. Cette loyauté est authentique ! Il n’y a pas de doute que les Juifs sont toujours loyaux envers leurs pays d’accueil de galout et leurs lois. Et cette loyauté implique un certain camoufflage. En particulier, je crois, le cammoufflage le plus grave qui nous soit arrivé, c’est ce qui est arrivé à la révolution française, où nous avons camoufflé notre identité nationale en identité religieuse à la manière des goyim (la confession religieuse israélite).

On apprend du chapitre précédent lorsqu’Esther fut choisie comme reine de l’empire qu’elle n’a pas dit ses origines juives. Elle a pris un nom perse : Esther. Elle s’appelait Hadassah en hébreu.

Et voilà que lorsque Mardochée découvre le complot contre le roi, il fait dire à Esther de prévenir le roi.

 

2.22

Et la chose fut connue à Mardochée, et il le raconta à la reine Esther, et Esther le dit au roi au nom de Mordékhaï.

 

Cela veut dire qu’il y a là une vertu de fidélité qui apparait. Elle a eu le courage de dire ce qui se passe au nom de Mardochée. Elle aurait pu le dire sans mentionner son nom puisque tous savent qu’il est le chef de la communauté juive. Mais un jour le roi se rappellera de cet événement lorsqu’on lui lira les Annales suite à son insomnie providentielle.

La guémara nous donne un enseignement à ce sujet qui constitue une unité d’enseignement pour elle-même et que nous allons étudier à propos de Pourim.

 

Massekhet Meguila 15a :

Kol HaOmer Davar BeShem Omro Mévi Geoula LaOlam.

Tout celui qui dit quelque chose au nom de celui qui l’a dit amène la délivrance au monde.

Shénéemar « Vatomer Ester BeShem Mordekhaï ».

Comme il est dit : « Et Esther le dit au nom de Mardochée ».

 

C’est sont les formules d’enseignement de la guémara les plus simples qui sont les plus difficiles en même temps. Le fait d’avoir dit quelque chose au roi Assuérus au nom de Mardochée en fin de compte fait venir la délivrance de la communauté juive. A partir de cet événement simple à comprendre, la guémara nous donne une formule générale :

Tout celui qui dit quelque chose au nom de celui qui l’a dite amène la délivrance au monde.

Peu importe ce qui est dit !

La formule est devenue générale !

On va réfléchir à la signification de cela.

 

Premièrement, comment se fait-il que ce ne soit pas une mitzvah de citer une parole au nom de son auteur? Cela devrait être naturel. La Torah ne légifère pas pour un comportement normal. Or, on sait bien que ce n’est pas naturel ! Cela devrait être une mitzvah derabanan !

Du point de vue de la Halakha jamais les rabbins ne prennent une décision devant laquelle la nature humaine ne peut pas tenir. Etant donné la force du yetser harâ de ne pas citer une parole au nom de son auteur, on risquerait d’accumuler les fautes sur les hommes. Alors on préfère ne pas donner un commandement pour éviter de mettre les hommes en défaut de façon trop grave. On ne trouvera donc pas une mitzvah deOraïta mais pourquoi pas une mitzvah derabanan ? Il y a une autre raison : c’est un vol de dire une parole sans citer le nom de son auteur. C’est du guézel. Mais on n’a pas légiféré dessus car étant donné le Yetser Harâ de l’homme on risquerait d’accumuler les fautes. C’est donc formulé de façon autre et beaucoup plus haut. Celui qui a cette vertu-là de citer quelque chose au nom de celui qui l’a dit est beaucoup plus haut que le simple mérite : il participe à la géoula !

Ce n’est pas une mitzvah derabanan parce qu’en fin de compte l’intention de la guémara est de parler de la Torah. Davar c’est Dvar Torah. Or, la Torah appartient à tout Israël ! Et par conséquent il n’y a pas de vol de Torah. Ce n’est pas beau de citer un enseignement de Torah sans citer son auteur mais ce n’est pas considéré comme un vol parce que la Torah est Hefker, elle appartient à tout Israël. Au point que la guémara considère comme un voleur celui qui connait un Dvar Torah et le cache de son ‘Haver, parce qu’il lui appartient aussi ! Non seulement Dvar deHalakha mais aussi Darka DeKalakha (Derekh Eretz) ! Dès qu’il s’agit d’un enseignement de sagesse c’est considéré comme du vol. Parce que la Torah et la sagesse appartiennent à tous.

 

Voilà pourquoi il ne peut pas y avoir de commandement à citer une parolee au nom de son auteur. Celui qui le fait a bien sûr un mérite, mais un mérite exceptionnel. Il participe à celui qui fait venir la géoula comme Esther a participé à la géoula simplement en citant la parole au nom de Mordekhaï.

2.22

Et la chose fut connue à Mardochée, et il le raconta à la reine Esther, et Esther le dit au roi au nom de Mordékhaï.

 

A ce propos la guémara dit :

Massekhet Meguila 15a :

Kol HaOmer Davar BeShem Omro Mévi Geoula LaOlam.

Tout celui qui dit quelque chose au nom de celui qui l’a dit amène la délivrance au monde.

Shénéemar « Vatomer Ester BeShem Mordekhaï ».

Comme il est dit : « Et Esther le dit au nom de Mardochée ».

 

C’est un principe général découlant de ce verset.

Cette règle port ene particulier sur ce qui est vraiment une parole, une parole de la Torah. C’est élargi à toute parole de sagesse.

 

La parole définit la prérogative de l’homme. La définition spécifique de l’identité humaine c’est d’être douée de parole. La mutation dans l’échelle des êtres vivants au niveau de l’homme c’est l’apparition de la parole. Adam est défini comme le ‘Haï Hamédaber. C’est en débat : on peut définir l’homme par sa pensée ou par sa parole. On peut rattacher cela à l’enseignement donné dans le Kouzari avec les différents niveaux d’être : Domen, Tsoméa’h, ‘Haï, ‘Haï Hamédaber, Navi…

Les deux définitions possibles pour l’homme :

‘Haï Hamaskil l’être vivant pensant – ‘Haï Hamédaber l’être vivant parlant.

La tradition juive a choisi la deuxième définition ‘Haï Hamédaber.

Si nous cherchons le critère spécifique de définition de l’homme, il faut donc que nous atteignions le facteur qui le différencie des autres êtres vivants.

 

La règle logique d’une définition :

En général, la définition comporte deux termes, un substantif et un adjectif.

Le vivant parlant.

La définition de l’homme que l’on connait par la philosophie générale : L’être pensant.

Descartes : « l’animal raisonnable ». On trouve un substantif, que l’homme est un animal (cela ne veut pas dire que l’homme est une bête, même pas chez Descartes, mais animal dans le sens étymologique d’animé) et un adjectif : raisonnable, c'est-à-dire doué de raison.

C’est très parallèle à l’autre formule du vivant pensant, ‘Haï Hamaskil.

Le premier terme qui est un substantif, désigne ce qu’on appelle le genre prochain. C’est un terme technique de la logique, le genre prochain c’est la classe la plus générale de laquelle fait partie l’être que l’on veut définir. Dans le cas de l’homme, la classe la plus générale, c’est qu’il fait partie des  êtres vivants.

 

…/…

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