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Face B
Ces différents niveaux de dénomination du peuple : pourquoi cette expression répétée Ha Am – et ensuite celle de Bnei Israël ?
Une des explications se base sur le Midrash Raba qui définit les 5 niveaux de la Neshamah :
De la même manière qu’à l’échelle individuelle il y a 5 niveaux d’identité dans la Neshamah individuelle, de la même manière à l’échelle du peuple, il y a 5 niveaux d’identité.
Voilà les intitulés que le Midrash nous donne en se basant sur les différents versets qui emploient cinq mots différents pour désigner les différents niveaux de la Neshamah :
Nefesh :
Les forces biologiques.
L’insertion de la Neshamah dans le corps, c’est le niveau Nefesh.
Roua’h :
La vie affective, les qualités, la vie spirituelle déjà.
Neshamah :
C’est le niveau intellectuelle de la conscience présente à elle-même. La lucidité qui se connait comme présent à elle-même. Tout cela il faut des mois pour apprendre de quoi il s’agit mais je vous donne des indications pour diagnostiquer les différents niveaux.
‘Hayah et Ye’hidah.
En chacun des niveaux se répètent les 5 niveaux. Il y a donc en tout 25 niveaux avec au-dessus 26.
Nous avons 25 niveaux d’être à conquérir pour être au niveau Panim El Panim : c’est un Sod de la Qabalah qui explique l’importance du mot Koh = kaf-hé. Koh Amar Hashem… Koh tevavékhou Koh Tomrou…
Ce sont les 25 niveaux d’identité qu’Israël doit gravir pour être face à face avec le 26ème.
Ces trois niveaux-là Nefesh-Roua’h-Neshamah sont possédés par tous. Et encore je nuance :
Nous possédons tous un Nefesh, un Roua’h et une Arizah au niveau de la Neshamah. Une étincelle de Neshamah. Il faut se mettre à plusieurs pour qu’une Neshamah soit présente. Mais Nefesh et Roua’h, tous les individus les incarnent. Il y a le cas particuliers des individus qui à eux tout seuls ont une Neshamah à eux tout seul : on les appelle les Ye’hidim, les Uniques. A eux tout seul ils sont Israël tout entier: ils ont une Neshamah Kolelet. Mais chaque individu simple, possède une étincelle de Neshamah. Et parfois c’est très, très enfoui.
Plus haut encore – pour les vraiment très grands qui arrivent à incarner dans ce monde-ci ces niveaux-là – il y a ‘Hayah et Ye’hidah. Les grandes lumières d’Israël arrivent jusqu’à la Yé’hidah.
Il y a des choses qui nous sont cachées par l’expérience de la vie mais qui étaient connus par les Sages de l’Antiquité : les peintures des grands hommes, des saints ou sages des Goyim, représentaient leur tête avec une auréole qui était censée représenter les niveaux de la Neshamah que la personne physique n’est pas capable encore d’incarner. Alors elle est entourée. Il y a des ‘Hakhamim qui savent voir ces couleurs de l’auréole qui entourent les personnes humaines et qui peuvent raconter les rêves qu’ils ont eu la veille. On ne leur cache rien. Pour vous dire que cela existe. Quand la Mishnah dit « les ‘Hakhamim » ne pas croire qu’il s’agit de professeurs d’Université... C’est d’un autre ordre.
On retrouve ces cinq niveaux dans la collectivité d’Israël. Les trois premiers niveaux s’appellent HaÂm au niveau du Nefesh, Roua’h, Neshamah ; et les niveaux supérieurs s’appellent Bnei Israël.
Ce qui explique la différence de conduite : le « Âm » a été obligé de partir d’Egypte, les enfants d’Israël étaient prêt à la guerre et à être les victorieux de cette aventure de la confrontation entre un tout petit peuple d’esclaves sortis de l’esclavage et la civilisation de ce temps-là. Dès que ce tout petit peuple est sorti d’Egypte on voit qu’il y a une panique totale dans toute la civilisation de ce temps.
Relire attentivement la Shirat Hayam à ce sujet : la panique absolue dans toutes les royautés de la civilisation du temps alors qu’un tout petit peuple est sorti des camps de concentration ! Remarquez que c’est ce que nous vivons, toute proportion gardée, de notre temps. Ce petit peuple est sorti des camps de concentration nazis et 50 ans après cela remue le monde entier. C’est Shirat Hayam dans les journaux tous les jours !
Pour ceux de notre âge qui ont vécu le temps de la Shoah : le fait du contraste entre ce temps-là où le mot de « Juif » était la pire injure, et de notre temps le nom de « Israël » fait mal au ventre à l’ONU et donne des palpitations dans toutes les capitales, c’est tellement énorme qu’on ne le croirait pas, c’est ce qui est écrit là.
Nous avons ces deux ensembles du Âm et des Bnei Israël qui pour le moment, à ce stade sont distincts mais lorsque se passeront les événements de l’intégration du Erev Rav à Israël, ce sera le même ensemble. Mais à partir de ce moment-là, cette identité nouvelle qui inclut les autres lignées humaines qui ont eu la même expérience esclavage-libération, mais sans avoir l’héritage (non pas l’hérédité) de l’identité des Patriarches. Le drame d’Israël c’est cet ensemble humain composé de ceux qui possèdent l’héritage, les Midot, des Patriarches et de ceux qui ne les ont pas, même s’ils ont Torah ouMistvot.
Quand Dieu a réparti les valeurs dans le monde il a donné la Torah à Israël et le Derekh Erets aux Goyim. Une des raisons pour laquelle on va chez les Goyim c’est pour apprendre le Derekh Erets des Goyim. Et on ne ramène en général que leurs défauts et pas leurs qualités, mais certains d’entre nous savent ramener les qualités.
Dans l’étude talmudique : « il n’y a eu un tel événement que pour cela... ». On précise de suite : « ladavkah il y a aussi d’autres raisons... ». Cela veut dire qu’Israël ne va en exil que pour recevoir le Derekh Erets des Goyim – ladavka – il y a aussi d’autres raisons, mais c’est cette raison qui est mise en évidence... On le ressent en général à travers les convertis qui s’intègrent en Israël.
C’est un sujet important qui je crois est suffisament éclaitré par notre problème. Ce qu’on oublie qu’il y aussi un Derekh Erets des Avot, il y a un Derekh Erets de la Torah qui est le Derekh Erets des Hébreux qui n’a rien à voir avec le Derekh Erets des Goyim. Il y a des étincelles de sainteté dans le Derekh Erets des Goyim, mais il y a un Derekh Erets des Hébreux. Et la grande différence, c’est qu’il manquait au Erev Rav ce Derekh Erets des Avot. Alors qu’ils étaient prêts à recevoir la Torah, et ils l’ont reçu. Mais il leur manquait le Derekh Erets préalable à la réception normale de la Torah.
Exemple : entre Pessa’h qui commémore la sortie d’Egypte et Shavouot – la révélation de la Torah – on lit les Pirqey Avot – on les étudie car ce sont le Derekh Erets des Avot tel qu’il s’est transmis jusqu’aux Tanaïm qu’on appelle les « Avot ha-Olam » puisqu’ils n’ont transmis le Derekh Erets des Avot Abraham, Isaac et Jacob.
C’est un problème extrêmement important : im ein derekh erets ein Torah, s'il n'y a pas les bonnes relations, il n'y a pas de Torah, (3,17). Et « Im eïn Torah eïn Derekh Erets... »
C’est le drame de la société juive :
ð ceux du Derekh Erets sans la Torah.
ð ceux de la Torah sans le Derekh Erets.
ð ceux de ni l’un ni l’autre, sans foi ni loi.
ð ceux grâce à Dieu qui ont l’un et l’autre.
Vous savez où ils se trouvent, je n’ai pas besoin de vous dérouler la carte, mais elle va loin, jusqu’au Jourdain !
Pour revenir au problème : déjà à la sortie d’Egypte cela s’annonce.
Premier verset, à lire avec les Taamim
13:17
וַיְהִי, בְּשַׁלַּח פַּרְעֹה אֶת-הָעָם, וְלֹא-נָחָם אֱלֹהִים דֶּרֶךְ אֶרֶץ פְּלִשְׁתִּים, כִּי קָרוֹב הוּא: כִּי אָמַר אֱלֹהִים, פֶּן-יִנָּחֵם הָעָם בִּרְאֹתָם מִלְחָמָה--וְשָׁבוּ מִצְרָיְמָה
Vayehi beshalach Par'oh et-ha'am
Et il arriva, lorsque Pharaon renvoya le peuple
velo-na’ham Elohim Derekh erets Plishtim
Elohim ne les a pas conduit Derekh par le chemin du pays des Philistins.
D’après les Taamim, le terme « Derekh » est séparé de l’expression « Erets Pelishtim ».
Lisons sans les Taamim :
velo-na’ham Elohim Derekh erets Plishtim
« Dieu ne leur a pas donné le Derekh Erets des Philistins »
Vous voyez quel est le problème : Il y a un Derekh Erets propre à chaque identité humaine, et Dieu n’a pas voulu qu’ils prennent le Derekh Erets des Philistim.
Vous voyez quel est le problème du gouvernement actuel : on est en train de contredire ce verset. On est en train de prendre le Derekh Erets Pelishtim. Cela se lit dans tous les journaux de tous les jours et s’entend dans toutes les radios et télévisions. On est en train de préparer une identité judéo-palestinienne ou israélo-palestinienne. C’est-à-dire Derekh Erets Pelishtim
C’est très compliqué ce qui se passe cette tendance-là.
On se rend compte que c’est notre histoire qui nous est racontée là. Ne peuvent le voir clairement que ceux qui vivent en Israël, et non pas ceux enfermés dans les ghettos religieux. Si on vit la socitéé israélienne au niveau où elle est, on se rend compte que c’est ce qui se passe. Doucement, on est en train de préparer une identité culturelle judéo-arabe en Israël. Et il faut que les Juifs de la diaspora s’en rendent compte de ce qui se passe réellement depuis 3 ans. Et je crois que le slogan le plus fort sur ce problème c’est Shimon Perez qui l’a fait un jour, et ne croyez pas que c’est une blague. Il a demandé officiellement à ce qu’Israël fasse partie de la ligue arabe ! Rassurez-vous il y aura pire !
Il y a une espèce de parti cosmopolite au pouvoir en Israël qui existe des deux côtés, droite comme gauche. Il y a eu, au moment de la constitution du pays en état, schématiquement 4 courants de Aliah très différents :
ð les ‘Hilonim, les sionistes qui ont fabriqué l’Etat et qui ont fait le bilan de 2000 ans d’histoire juive pour conclure et décider de se détacher de l’identité juive sociopolitique pour redevenir hébreu pour pas que le peuple juif disparaisse. Malheureusement, ils ont jeté le judaïsme avec...
ð d’autre part il y a eu les sionistes religieux venus dans le pays pour être vraiment juifs. Il y a eu une alliance plus ou moins honnête entre ces deux tendances. Et elle a éclaté.
ð Troisièmement il y a eu les ‘Harédim qui ne participent au projet de fin d’exil et de construction de la nation, mais qui grâce à l’état sioniste, peuvent vivre en Israël leur foi et réaliser la Mitsvah de résider en Erets Israël. Ce sont trois courants radicalement différents.
ð Et puis un quatrième, des juifs cosmopolites même en hébreu. C’est ce courant là qui a pris le pouvoir il y a 3 ans (93) Des juifs cosmopolites qui n’ont qu’un seul objectif massif, je schématise : le marché commun économique judéo-arabe... Avec bien entendu une alliance inconditionnelle avec l’Amérique, parce qu’ils sont de civilisation américaine, comme ils étaient de civilisation russe en Russie, ou de civilisation polonaise en Pologne...etc. Ce sont les Juifs cosmopolites, et il faut savoir que cela fait partie de ce problème.
La traversée de l’exil nous a fait éclater en 4 tendances qui sont 5. Il y en a une dont on ne parle jamais et qui est le peuple. On oublie toujours que cette société israélienne, indépendamment des courants, existe comme nation. Et de ces juifs-là qui sont la nation d’Israël on ne parle jamais bien que ce soit eux l’essentiel.
Retour au sujet : Les différents niveaux d’identités.
On voit à quel point ils sont différents : Le peuple Am et les Bnei Israël
En fin de compte lorsqu’ils seront intégrés on dira Am Bnei Israël, le peuple des enfants d’Israël.
Le peuple juif a un très grand handicap dans son histoire. C’est l’histoire d’un peuple et dans un peuple il y a tout. Il y a une parashah Atem nitsvavim Hayom :
Atem nitsavim hayom koul'hem lifnei Ha-chem Elo-ke'hem
Vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Ha-chem votre D-ieu
(Ndr. Voir par exemple : http://www.harissa.com/D_Religion/parachanitsavim.htm pour un commentaire du verset)
Les grands, les petits, les tordus, les droits, les gauches...etc.
Alors que, par contraste, une église c’est l’église des saints. Tandis que dans le peuple il y a tout dedans. Alors que le jugement de l’histoire porté par les éditoriaux des grands journaux politiques, jugent le peuple d’Israël comme s’il s’agissait d’une église ! Vous lisez les grands journaux, israéliens compris, et vous voyez qu’ils jugent le peuple d’Israël comme s’il s’agissait d’un phalanstère de saints, alors que c’est un peuple ! Et c’est un peuple qui a pris sur lui l’identité universelle : avec le Erev Rav nous avons tous les hommes du monde dans ce peuple. Nous avons toutes les manières d’être homme ramenées avec les juifs. Ce qui se passe aujourd’hui avec les Ethiopiens montre à quel point c’est difficile de faire un peuple de tribus aussi différentes.
Cela a été le cas avec les Yéménites, les Nord-Africains, les Roumains, cela a été le cas souvent. Mais cela a été l’histoire d’un peuple. Et on le juge comme s’il s’agissait de saints.
Il y a un handicap dès le début de l’histoire d’Israël qui est à l’échelle collective, le même handicap de Adam harishon à la sortie du paradis. On est sorti d’Egypte comme on est sorti du paradis.
כְּגַן-יְהוָה כְּאֶרֶץ מִצְרַיִם
Kegan Hashem keerets Mitsraïm
Comme le jardin divin, comme la terre d’Egypte
C’est un verset trés clair (Lekh Lekha 13:10).
Et puis il y a ce même handicap qui s’attache à l’histoire d’Israël. Cette dimension de l’universel dont les Goyim parlent, à laquelle ils croient, mais qu’Israël vit.
Je vous raconterais simplement un récit demes soucis au temps de mes fiançailles : J’ai épousé une juive polonaise, nous avons eu des enfants et s’est posé le problème du chant des berceuses : comment chanter ? En yiddish ou en judéo-arabe ? Et ce n’est pas la même chose, la même culture... Nous avons finalement opté pour l’hébreu... Imaginez le mariage mixte yiddish–judéoarabe sans l’hébreu ! Cela donne à manger aux psychologues, aux conseillers matrimoniaux...
On peut multiplier cela par 120 cultures différentes ou 120 000 milles puisque cela se subdivise....
C’est l’histoire d’un peuple. Pour une église, un phalanstère, c’est tout à fait autre chose.
***
2ème question : C’est précisément ce mystére :
Pourquoi n’y a t’il pas d’allusion au Sinaï dans ce passage dans le désert ?
Je voudais commencer par un 1er verset de Parashat Shmot dans le chapitre 3 au verset 12, au moment de la vision du buisson ardent.
Dieu se révèle à Moïse 40 après son initiative personnelle d’intervenir pour les hébreux contre les égyptiens, Moïse s’était enfui chez Jethro, et 40 ans après Dieu se révèle à lui dans la vision du buisson ardent. Et Moïse a des doutes sur la réussite de sa mission. Il avait déjà l’expérience que tant les Égyptiens que les Hébreux allaient refuser.
Shemot - Chapitre 3 verset 12 :
וַיֹּאמֶר, כִּי-אֶהְיֶה עִמָּךְ, וְזֶה-לְּךָ הָאוֹת, כִּי אָנֹכִי שְׁלַחְתִּיךָ: בְּהוֹצִיאֲךָ אֶת-הָעָם, מִמִּצְרַיִם, תַּעַבְדוּן אֶת-הָאֱלֹהִים, עַל הָהָר הַזֶּה
Vayomer ki eheyeh imakh vezeh-lecha ha'ot ki anochi shlachticha behotsi'acha et-ha'am mi-Mitsrayim ta'avdun et-ha'Elohim al hahar hazeh.
Vayomer ki eheyeh imakh
Il dit car Je serais avec toi
vezeh-lecha ha'ot ki anokhi shlachticha
et ce sera ici pour toi le signe que c’est Moi qui t’ai envoyé
behotsi'akha et-ha'am mi-Mitsrayim
lorsque tu feras sortir le peuple d’Egypte
ta'avdoun et-ha'Elohim al hahar hazeh.
Vous servirez Dieu sur cette montagne.
Et on se trouve au Sinaï chez Jethro. Donc, il semble bien qu’il ait été prévu qu’à la sortie d’Egypte, il fallait venir à la montagne du Sinaï pour la Avodah dont il est fait allusion ici au Sinaï.
Et donc, il y a une espèce décalage dans l’ordonnance du récit.
En fait, ce qu’on apprend dans la Parashah de Beshala’h, c’est qu’étant donné que le peuple n’est pas préparé pour aller de l’Egypte à Jérusalem, il lui faut un stage de préparation, d’achèvement de libération. Il faut que Moïse les forme par rapport à leur nouvelle identité, à l’abri des problèmes des sociétés humaines. Les 40 ans du désert sont la suppression des problèmes économiques, militaires, entourés des nuages de gloire et préservés des nations hostiles. Il y avait le puits de Myiam qui les accompagnait et la manne pour les nourrir. Ils n’avaient aucun problème de société, et étaient à la charge divine pour pouvoir étudier la Torah. C’est le seul peuple à avoir étudié sa constitution avant que son histoire ne commence. Chez tous les peuples c’est en cours d’histoire que la constitution apparait. Mais là, il y a un cas particulier. Donc, au début de la Parashah Beshala’h on s’aperçoit que le peuple n’est pas encore prêt, et par conséquent que Moïse va avoir des problèmes avec ce peuple. Et donc il faut les amener au Sinaï pour habiliter la mission de Moïse.
C’était donc prévu ! Pourquoi n’y a-t’il aucune allusion à ce fait dans Beshala’h ?
Ce verset contredit tout ce que je vous ai dit puisqu’il semble bien que déjà lors de la vision du buisson ardent, cela est prévu !
Exode 3 :12
בְּהוֹצִיאֲךָ אֶת-הָעָם, מִמִּצְרַיִם, תַּעַבְדוּן אֶת-הָאֱלֹהִים, עַל הָהָר הַזֶּה
behotsi'acha et-ha'am mi-Mitsrayim
Lorsque tu feras sortir le peuple d’Egypte
ta'avdoun et-ha'Elohim al hahar hazeh.
Vous servirez Dieu sur cette montagne.
Je ne rentre pas dans les détails d’exégèses qui sont beaucoup plus riche que cela pour schématiser l’essentiel sur notre sujet. Voilà que Moïse sait qu’il faut les amener au Sinaï, c’est donc prévu ?
Pourquoi dans la dans Parsashah de Beshala’h n’y a-t’il aucune allusion à cela ?
Réponse :
En fait il y a une difficulté dans notre verset :
Lorsque tu feras sortir le peuple d’Egypte vous servirez Dieu sur cette montagne.
Mais si Moïse a besoin d’un signe pour habiliter sa mission, c’est avant de les faire sortir ! Moïse a des difficultés avec ce peuple en Egypte, et Dieu lui dit alors amène les ici et là je t’habilite...
Mais il faut d’abord les faire sortir !
La réponse est très simple : Toi Moïse débrouille toi ! Fais-Moi sortir ce peuple d’Egypte ! Si tu ne sais pas comment faire tu n’es pas Moïse... mais Je parle à Moïse... Donc tu sauras comment faire, sinon tu n’es pas Moïse... Très souvent on voit ce dialogue entre Dieu et Moïse.
Et si tu as eu des difficultés avec ce peuple, alors viens ici au Sinaï... et ils verront ce qu’ils verront...
Et comme Moïse a eu des difficultés, alors il a fallu cette parenthèse du Sinaï. Mais le plan primordial, ce n’était pas d’aller au Sinaï mais d’aller directement à Jérusalem.
On est tellement habitué à l’ordre du récit tel qu’il s’est passé : sortie d’Egypte – Sinaï – désert – Erets Israël que l’on ne se rend pas compte que cela n’était pas le projet premier qui était Egypte-Israël. Mais maintenant si Moïse éprouve des difficultés avec ce peuple, alors il doit les amener par ce détour du Sinaï.
Je sais par expérience qu’il faut des années pour se déshabituer de cette routine d’étude que je vous ai signalé. C’est un sujet important parce que le peuple juif est divisé sur cette question :
ð Une partie du peuple juif, y compris les ’Harédim surtout, qui pense que c’est comme cela : on sort d’Egypte pour aller au Sinaï. Et ensuite, une fois reçues les tables de la loi, on peut aller n’importe où jusqu’à l’arrivée du Messie ; et après on verra ce qu’il y a avec le pays de Kenaan. C’est l’idéologie ’harédite et la tendance d’énormément de Juifs d’exil qui sont habitués à ce rythme-là. On sort d’Egypte pour aller au Sinaï recevoir la Torah pour ensuite témoigner de la Torah dans le vaste monde, jusqu’à l’arrivée du Messie. (Alors qu’il n’est pas du tout parlé du Messie là-dedans, c’est un autre sujet) et on verra après ce qu’on fait avec la terre des ancêtres : le Messie nous dira... C’est une idéologie en déviance totale avec le récit de la Torah.
ð Une autre partie du peuple, essentiellement les sionistes : on sort d’Egypte pour redevenir hébreux sur la terre des Hébreux et c’est cela les temps messianiques. Et la Guémara en fait foi. Que s’est-il passé ? un incident de parcourt – la faute du 1er homme à l’échelle collective – nous n’en n’avons pas été capable alors on passe par le Sinaï pour reprendre des forces. Mais en réalité après Moïse c’est Josué et non pas Isaïe !
L’habitude est telle que l’on n’arrive pas à se déprendre de cette routine de pensée. C’est pourquoi cette parashah est très importante. Il faut relire comme c’est écrit. Le projet originel c’est Tsion et non pas le Sinaï. Comme nous n’avons pas été capables alors il a fallu le Sinaï. Ce sujet d’exégèse est très important idéologiquement. Parce que nous avons ces conversations (en général de sourds) avec ces Juifs qui pensent que munis de la Torah du Sinaï ils peuvent très bien témoigner de la Torah en France ou ailleurs en attendant le Messie...
Tant qu’ils sont Juifs cela va. Mais jusqu’à quand sont-ils Juifs ? Parce que nous avons déjá vécu des événements de ce genre ! Séparées du peuple juif ces tendances de déviance du peuple juif, à partir du projet réél de la Torah, on nous a déjà raconté cette histoire !
On a reçu la Toprah et il faudrait en témoigner dans toutes les errances du monde jusqu’á l’arrivée du Messie ? Et d’ailleurs entre nous, il est arrivée le Messie ! Je ne pense pas aux Loubavitch !
Vous voyez quelles sont ces déviances à partir de ces bifurcaitons historiques.
Je crois avoir réussi un peu à éclairer cette deuxième question : Pourquoi n’y-a-t’il pas d’allusion au Sinaï dans ce texte ? A postériori on trouvera cette allusion, mais apriori c’est onze jours de marche jusqu’à Jérusalem !
***
Q : Pourquoi Mosheh dans son discours à Paro ne lui dit pas ce programme-là mais lui parle du désert ?
R : Il y a une stratégie vis-à-vis des Goyim. J’ai vécu cela à la maniére des Juifs d’Afrique du Nord chez les Arabres. Mais c’est vrai aussi à un autre niveau en sociologie français. Si on leur dit que nous sommes une nation différente, ils ne l’acceptent pas. Mais si on leur dit que nous sommes une religion différente, ils acceptent, et ils le respectent. En arabe on diait « nos choses à nous, et vos choses à vous », il s’agissait de la Mosquée et de la synagogue. Ne surtout pas dire que nous sommes nous la nation d’Israël !
Au niveau de la sociologie française : Napoléon a accepté que les Juifs et le judaïsme soient une confession religieuse. Minorité nationale ? Jamais de la vie ! Alors que nous sommes une nation, non pas une religion, nous sommes une nation qui a sa religion à l’échelle collective. La preuve ? C’est qu’un juif même athée est un juif. Alors qu’un cardinal même religieux n’est pas un juif ! (Ndr. Une allusion à Lustiger). C’est toujours la surprise des Chrétiens lorsqu’ils découvrent cela.
Après la guerre à Paris j’étais président de l’UEJF. Sa charte il s’agissait des Juifs de confession israélite. Mais 99% des étudiants étaient athées, alors j’avais un problème. J’avais commencé tout un programme de réunions avec les étudiants catholiques et protestants. J’ai arrêté cela tout de suite ! Les protestants connaissaient les références biblques à bout portant. Et les Juifs rien !
J’avais tellement honte qu’on a arrêté les salles d’études. Mais ce sont des Juifs quand même ! Alors il fallait trouver un facteur commun. Le facteur commun est national. Religieux dans la civilisation contemporaine c’est une affaire privée. Mais il y avait toute une stratégie avec le ministére de l’intérieur qu’un Juif même non religieux fasse partie de l’UEJF. Ce sont des problèmes sérieux. En même temps j’étais Commissaire général des Éclaireurs Israélites de France. Et j’avais deux dossiers à la préfecture. Le dossier chez les étudiants Juifs et le dossier des éclaireurs. Ce n’était pa sismple de naviguer lá-dedans. Je m’en suis sorti parce que la femme du préposé au dossier des Éclaireurs était la coututriére de ma femme. Vous savez il y a des miracles !
Pour en revneir au problème, c’est que la dimension de l’histoire d’Israël n’est pas simple à définir en catégorie goï. Il s’agit d’un peuple, d’une nation, qui a sa propre vocation religieuse. Inverser les données c’est l’hérésie fondamentale.
Je sais que je vous étonne en disant cela, aprce que j’ai une kipa sur la tête.
Mais c’est bien clair : Nos problèmes d’identités sont d’abord des problèmes nationaux : des Juifs redevenant Hébreux avec une Torah à la clef. Et non pas l’inverse.
Vous voyez, c’est un problème et pour les ’Harédim d’un côté et pour les laïcs d’un autre côté. Parce qu’il y a une alliance entre les ’Harédim et les laïcs contre les vrais juifs... Bon je n’en dit pas plus, mais c’est cela que nous vivons. La preuve c’est que tout cette semaine Perez négocie avec Bnei Braq pour leur construire une ville à condition que politiquement les ’Harédim donnent la majorité politique aux laïcs... Vous voyez commence cela se passe…
C’est compliqué, on y est tellement englué qu’on n’y comprendrait rien si ce n’était pas écrit dans la Torah... C’est grâce aux récits de la Torah que l’on peut y comprendre quelque chose.
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Q : A chaque fin d’exil, il y a toujours un problème à sortir pour revenir en Israël ...
R : C’est une partie du peuple juif, les Bnei Israël, mais c’est le niveau « Am » qui pose problème.
Les Bnei Israël ne posent pas de problème. Le Erev Rav est une partie du Âm : ceux qui sont venus de l’extérieur. Il y a des niveaux. Au niveau Nefesh, il y a un Erev Rav là-dedans. Mais il y a un Erev Rav d’Israël au niveau Roua’h et au niveau Neshamah. Et il faut arriver aux niveaux ‘Hayah et Ye’hidah pour que ce soient des Bnei Israël mamash.
Je vous conseille d’étudier cela dans un livre très important qui s’appelle Kol Hator de l’élève du Gaon de Vilna qui explique toutes ces questions-là.
Déjà au niveau de l’identité hébraïque des patriarches, il y a ces deux dimensions messianiques :
ð Israël chez les nations : et où sont les critères que la mission est accomplie pour sortir de chez les Nations ?
ð Israël chez lui.
C’est le conflit dans l’histoire d’Israël c’est le conflit entre Joseph et Judah. Mais nous l’avons au niveau des Patriarches.
Un enseignement de Kol hator :
Seules les mères d’Israël savaient diagnostiquer par lequel des enfants devait passer l’Israël authentique, les Patriarches eux étaient aveuglés par leur amour pour leur enfants. Abraham doit entendre de Dieu que c’est Isaac et non pas Ishmaël, mais Sarah le sait. Isaac doit entendre de Dieu que c’est Jacob et pas Esaü. Rebecca le sait. Et ainsi de suite... Il y a une liturgie des mères d’Israël qui sont plus profondément Israël que les pères d’Israël.
Déjà au niveau de l’identité hébraïque nous avons ces deux dimensions messianiques :
Abraham est né dans l’exil, et puis il meurt en Erets Israël. Mais entre temps il essaie un nouvel exil : Abraham a eu un voyage en Egypte ! Lorsqu’il se rend compte que ce n’est ni Babel ni l’Egypte, alors c’est Israël !
Jacob c’est la même chose, il est né en Israël mais va mourir en Egypte !
Il n’y a qu’Isaac qui est vraiment d’Israël.
Toujours le mérite sur Israël c’est grâce à Isaac.
Quand on fait partie de cette dimension d’Israël hébreux, on n’arrive pas à comprendre qu’il y a une deuxième dimension d’Israël chez les nations. Lorsque je rencontre le grand rabbin de France qui s’appelle Joseph je lui dis que grâce à Dieu je m’appelle Juda. Le plus fort c’est qu’il comprend.
Les Juifs de Juda ne comprennent pas les Juifs de Joseph et réciproquement. Nous sommes nous les sionistes des Juifs de Juda. Mais il y a les Juifs de Joseph. Et pour les Juifs de Joseph leur rêve s’enracine chez les patriarches. Vous voyez qu’on n’a pas besoin du Erev Rav pour cette difficulté.
Q : C’est le même Âm qui voudrait rentrer en Egypte ?
R : Bien sûr ! C’est cette résistance devant la difficulté qui est le propre de tous les niveaux qui s’appelle Am y compris le Erev Rav. Tous ces Juifs qui font leur Yéridah et tous ces Juifs qui n’ont pas fait leur Aliah, ne croyez pas que ce ne sont pas des bons juifs. On les verrait au 16ème siècle, au 19ème siècle, c’est la résistance juive devant la perte d’identité. Mais pourtant confronté à la difficulté, voilà ce que la Torah dit.
Q : … y avait-il quand même une partie du peuple qui était prête à faire la guerre ? et qui était prëte à passer par là ?
R : Bien sûr ! C’est ce qui s’est passé de notre temps. Qui a commencé à être Ha’houshim Bnei Israël ? La brigade Hayéhoudi, la brigade juive. C’est d’elle que l’état major de Tshal est sorti !
Mais dans le vaste monde juif : c’est : Faire la guerre ? ‘Halilah vé’has !
Il y a dans l’histoire du peuple juif, ces dimensions d’identité qui résistent. Regardez tous ces Barour Yeshivah de Bnei Braq qui sont horrifiée à l’idée d’aller à Tsahal... Et qui croient faire la guerre depuis la Yeshivah et que par leur mérite, au Liban moins de soldat tombent ! C’est de la mystique non juive ! Mais ils en sont persuadés.
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Mon hypothèse qui concerne mon habitude des orthodoxes allemands c’est que c’est un tempérament qui ne voit d’abord dans la Torah qu’une discipline et après autre chose. Mais c’est une minorité les orthodoxes allemands. En réalité cette réaction au monde extérieur n’est pas tellement un comportement de discipline qui risque de mener à la maniaquerie mais c’est un comportement de peur. C’est la peur de ressembler aux autres Juifs de Tel Aviv d’où l’enfermement à Bnei Braq. Je schématise. Il y a un comportement de ce genre et toute une idéologie qui se greffe là-dessus et qui nous parait complètement aberrante mais qui est cohérente pour eux, quelque soit les contradictions. Il y a une haine réciproque entre eux et les laïcs, bien qu’ils aient des intérêts communs contre les sionistes religieux. Ils savent très bien que l’identité juive est simultanément religieuse et nationale.
Les religieux sans la dimension nationale et les laïcs sans la dimension religieuse font alliance contre...
Résultat : on joue aux osselets, plutôt aux Oslo. Heureusement qu’il y en a que 5 dans le jeu. Le résultat est là : Oslo est passé avec la complicité de Shass sinon le gouvernement n’avait pas les moyens de le faire passer. Qui est Shass ? C’est le Talmud ! Vous voyez ce que je ne veux pas dire.
Alors, il faut vraiment se méfier. Ceci dit, il ne faut pas schématiser. Toutes les nuances individuelles sont possibles. Il y a des ‘harédim qui sont d’authentiques citoyens à l’armée et des laïcs qui sont d’authentique déserteurs. Ils ne s’agit pas de généraliser mais ce sont des tendances très claires, toutes écrites dans les textes.
Q : Tsivot Hashem ?
R : Je vous ai préparé cela mais on n’y est pas arrivé. Regardez votre texte du Kli Yakar : 2 types de Tsivot Hashem : les Bnei Israël et le Erev Rav.
Q : pourquoi l’identité d’israël représenté par les sionistes religieux est-elle plus passive et féminine par rapport àl ‘identité ‘hilonite ?
R : C’est ce que tu dis toi, mais c’est faux. C’est une identité héroïque, qui est en crise, parce qu’elle est actuellement interpellée par ces propres critères de moralité religieuse suite á l’assassinat du 1e ministre, mais c’est l’identité ‘haloutique du pays. Et il faut bien voir les choses comme elle sont. Chacun se trouve dans sa petite équation et on n’arrive pas à voir cela à l’échelle de la nation. Chacun a ses petites obsessions de ce genre. C’est faux le fait que ce soit actuellement une partie de la population en crise et les responsables en sont leur rabbins qui sont des défaitistes et démoralisateurs absolus n’empêche pas qu’ils soient le fer de lance de la ‘Haloutsiout. Et cela se varra dans l’histoie qui se fait. Il ne faut pas projeter sa propre équation subjective sur un problème d’ordre national. Il y a des tendances et les journalistes ne voient que les tendances marginales. Ils ne voient pas qu’il y a un peuple dans ce pays. Le fond des choses c’est que la majorité gouvbernementale se base sur des Arabes. Ce n’est pas les Juifs qui ont décidé de cela. Si on avait le courage d’arrêter d’être ces pseudo-démocrates et bien cela ne se passerait pas comme ça. Donc ta quesiton se pose, mais ma réponse aussi. Je vis avec ces ‘Haloutsim là. Et beaucoup sont les enfants de vos cousins et voisins. C’est eux les Bnei Israël. Et tout le monde le sait.
Il y a un énorme complexe des sionistes d’avant la guerre des 6 jours vis-à-vis du nouveau sionisme d’après la guerre des 6 jours, dont le maître a été le Rav Tsvi Y. Kook. Je me souviens des premières Anar Alouyiot comment elles ont été préparées dans la chambre du Rav Kook, j’y étais. Cela a déclenché une frustration de l’ancien sionisme qui se trouvait être détrôné. Et surtout l’ancien sionisme en grande partie s’était embourgeoisé et voulait défendre ces intérêts acquis au niveau économique contre cette espèce d’aventure, qui a été la leur il y a 50 ans. Alors il ne faut pas confondre. Je suis un peu gêné dans cette hsitoire parce que ce sont ces continuateurs officiels du Rav Kook qui sont ces défaitistes dont je vous parle, au Mercaz HaRav lui-même. Vous le savez donc je n’ai pas à me gêner pour le dire en clair. Il faut se méfier de cela et chercher quels sont les véritables enjeux d’intérêts derrière. Quand il y a des contradictions aussi flagrantes, il n’y a pas de mystère : des intérëts. Il suffit de savoir quels sont ces intérêts pour comprendre qu’il n’y a pas d’issue. Il faut rompre. Et savoir pas où cela passe.
Q : Vous avez parlé tout-à-l’heure de vrais Juifs, n’est-ce pas dangereux aujourd’hui de parler de vrais juifs ?
R : Vous avez raison, mais n’avez-vous pas remarqué que j’avais dit cela avec un clin d’oeil ? Je vous fais confiance d’un minimum d’intelligence de lecture.
Q : Les Hébreux passent au Sinaï puis 40 ans dans le désert, et ensuite ils entrent en Erets Israël. Comment comprendre que Sinaï fasse partie d’Erets Israël ?
R : C’est une discussion chez les Poskim. Le fait que Yericho fasse partie d’Israël ne veut pas dire que la Torah doive être donnée à Yéricho ! C’est en dicussion chez les Poskim et en particulier chez Judah Halévi qui donne l’argument suivant : puisque la Torah a été donnée au Sinaï et qu’il y a écrit que Ki MiTsion c’est cette Torah, cela veut dire que le Sinaï c’est Tsion !
Q : Pourquoi Mosheh a t’il voulu sortir le Erev Rav ?
R : Je n’en ai pas parlé. J’y ai fait allusion dans la dimension universelle de l’identité d’Israël. Moïse sait très bien quel est le plan de Dieu. On l’étudiera dans la Parashah Ki-Tissa. Moïse sait ce que Dieu veut vraiment. C’est dit en clair dans les versets.
< fin >
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